Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Prière de ne pas commenter ni débattre de l’action du gouvernement, sous peine d’être sévèrement sanctionné. Voici en résumé la consigne et l’avertissement récemment donnés par Manuel Valls à ses ministres, rapporte Le Parisien. A quelques mois du Congrès du Parti socialiste qui se tiendra en juin à Poitiers, le chef du gouvernement souhaite éviter les vagues au sein de la majorité. Après deux remaniements et malgré la création du groupe des frondeurs, l’exécutif souhaite afficher l’image d’une majorité unie. Aussi, l’ensemble des ministres a été appelé à ne pas se mêler aux débats internes, notamment ceux nés au sein de l’aile gauche de la majorité. L’objectif : éviter d’éventuels couacs avant cet évènement censé préparer le terrain avant la présidentielle de 2017.
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Aucun dérapage ne sera donc toléré. "Tout le monde a bien compris qu’en n’obéissant pas, c’était la porte….", a d’ailleurs confié au journal l’un des participants de ce séminaire gouvernemental. Et il semblerait que le message soit bien passé. Aucun des membres du gouvernement n’a signé de contributions. Ces textes préparatoires du Congrès servent à afficher les différentes sensibilités de la majorité et donnent donc souvent lieu à des critiques de la politique gouvernementale.
"Cette fausse cohérence est mortelle"
Mais ces consignes quelque peu sévères ne font toutefois pas l’unanimité au sein de la majorité. "Comme si on ne pouvait pas avoir des approches différentes tout en restant loyal", a ainsi raillé un secrétaire d’Etat dans les colonnes du Parisien. Selon lui, cette "fausse cohérence est mortelle". "On a autre chose à faire que d'aller jouer dans le bac à sable socialiste avec des cinglés", a de son côté approuvé un membre du gouvernement.