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A moins de vingt jours des élections européennes, la question de l’utilisation des machines à voter fait débat en France. En effet, les sénateurs Alain Anziani (PS) et Antoine Lefèvre (UMP) ont rendu un rapport le 9 avril dernier. Objectif : montrer les risques encourus par les communes qui ont recours à ces machines. Le document est sans équivoque : il est impossible de "garantir ni la conformité du choix, ni l’absence de dysfonctionnement dans l’enregistrement des votes". Plus inquiétant encore, les deux élus estiment que les résultats d'une élection peuvent être facilement détournée et ce, après avoir réalisé une trentaine d’expertises différentes sur les machines.
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La machine à voter, de moins en moins prisée ?
Pour les élections du 25 mai, ce sont pas moins de 1.1 million de Français qui pourront utiliser ces machines. Aux municipales, la machine à voter était disponible dans 64 communes. 10 d’entre elles voient aujourd'hui leurs résultats examinés suite à des recours administratifs voulant invalider les élections. Si les machines à voter sont de moins en moins prisées dans le monde, cela est dû au peu de fiabilité accordée au système. "Ces machines sont d’une modernité obsolète", a confié au Canard Enchaîné François Pellegrini, expert en informatique. En outre, un logiciel espion qui s’autodétruirait une fois le vote terminé suffirait pour renverser un scrutin. Et pour cause, ces machines seraient à des années-lumière de la technologie utilisée par les informaticiens et hackers. Un fait divers a par ailleurs eu raison du processus dans le reste de l’Europe : un élu belge avait reçu 4096 voix en plus du nombre de suffrages exprimés…
Quelles sont les dispositions à prendre ?
Forts de leurs conclusions, les deux sénateurs veulent que les machines à voter soit indépendantes et auto-suffisantes pendant toute la durée du vote. Ainsi le scrutin ne pourrait être validé si la machine est en panne, si elle a perdu ses données ou si une intervention des réparateurs est nécessaire. Les élus souhaitent également qu’un rapport soit rédigé, et argumenté à l’issue de chaque utilisation. Ce dernier serait ensuite transmis à une commission de contrôle puis au ministère de l’Intérieur.
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