Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
On ne plaisante pas avec la loi santé. Alors que des médecins du CHU de Clermont-Ferrand ont affiché une fresque anti loi Touraine dans la salle de l’internat de l’hôpital, ils se sont attirés les foudres de l’opinion publique.
A lire aussi : Marisol Touraine : "Les Français ne paieront plus chez le médecin"
Et pour cause, cette fresque en question représente le viol collectif d’une "Wonder Woman", où l’on peut lire des "Tiens, la loi santé", "prends la bien profond" et autres phrases charmantes, pour dénoncer la loi de Marisol Touraine.
Apologie du viol collectif
Prise en photo et publiée sur la page Facebook du collectif "Les médecins ne sont pas des pigeons", la fresque a fait sortir de leurs gonds les associations féministes, avant d’être retirée.
Dans un communiqué publié dimanche, "Osez le féminisme" a dénoncé cette représentation d’un viol par les futurs médecins "pour montrer leur mécontentement vis-à-vis d’une ministre et de sa loi".
A lire aussi : Quand Bruno Gollnisch légitimait le viol conjugal
Symbole dégradant de la ministre de la Santé à ses yeux, l’association a ordonné au Conseil de l’Ordre des Médecins "de faire supprimer cette fresque et de sanctionner ceux qui en sont responsables".
Contacté par 20 minutes, le CHU de Clermont-Ferrand n’a émis aucun commentaire mais a confirmé l’existence de cette peinture qui aurait été réalisée plusieurs années auparavant. Les dialogues salaces auraient seulement été rajoutés ce weekend.
Des médecins "super-zéros"
Dans l’entourage de Marisol Touraine, la fresque a fait beaucoup d’émules. Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, a été l'une des premières à fustiger la représentation.
Quant à la ministre de la Santé, elle a jugé la fresque "choquante", estimant que "l'esprit carabin ne peut pas justifier une telle démarche".
L’Ordre des Médecins a annoncé à 20 Minutes vouloir "condamner la réalisation et la diffusion de cette fresque", précisant devoir rencontrer le doyen du CHU et le directeur général de l’Agence Régionale de Santé pour décider des éventuelles mesures judicaires à prendre.
A voir sur le même thème : Les personnels hospitaliers inquiets face à la loi santé