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Chaque jour depuis une semaine et la fermeture de la salle de prière qu'ils occupaient rue d'Estienne d'Orves à Clichy (Hauts-de-Seine), des musulmans prient devant la mairie, sur le boulevard Jean-Jaurès. Encore mardi, sous l'oeil des forces de l'ordre, une centaine de fidèles s'étaient réunis pour prier à même le sol afin de protester contre la fermeture de leur lieu de prière, validée par le Conseil d'Etat en novembre 2016, indique Le Parisien. La ville et les associations étaient liées par un bail précaire arrivé à échéance.
La semaine dernière, ils étaient un millier devant la mairie à manifester et à prier sur le boulevard.
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Invitée sur Europe 1 lundi, Marine Le Pen a dénoncé ces prières de rue, les jugeant "illégales" et provocatrices.
Claude Guéant avait dit qu'il les interdirait... en vain
Cependant, la présidente du FN n'a pas tout à fait raison. D’après l'article 10 de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui figure dans le préambule de la Constitution, nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. "La liberté de conscience garantit donc le droit de prier dans la rue. La seule limitation à ce droit concerne le possible trouble à l’ordre public qu’elles pourraient constituer, comme par exemple l’obstruction non autorisée d’une voie de passage", explique LCI.
A l'été 2011, la même situation qu'à Clichy s'était produite à la Goutte d'or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, après la fermeture d'une mosquée. Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur, avait déclaré que les prières de rue allaient être interdites. Une date avait même été fixée pour y mettre fin : le 16 septembre 2011. Pourtant, ce jour-là, la loi n’a pas changé, comme l’avait indiqué aux Inrocks la préfecture de police : "Certes, il y a un trouble à la circulation et à l’ordre public, mais aucune législation spécifique concernant la prière dans la rue, qui n’est donc pas illégale".
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