De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Ça fait partie de notre agenda social pour 2021", promettait Elisabeth Borne, ministre du Travail, en décembre 2020. Elle évoquait alors la réforme des retraites, interminable chantier du quinquennat d’Emmanuel Macron. Pourtant, des mois plus tard, l’exécutif ne semble toujours pas décidé à ramener ce chantier sur la table des discussions. Au contraire, même ! Plusieurs titres de presse, parmi lesquels Capital ou Dossier Familial, évoquent la possibilité d’une "réforme à défaut d’avoir la réforme" et qui consisterait à organiser divers coups de pouce à l’attention des assurés dont le travail était précaire. Planet aussi est revenu en détail sur ce projet, lequel est en partie porté par le gouvernement.
Pourtant, à en croire Challenges, le chef de l’Etat n’aurait pas oublié la mère des réformes. Bien au contraire ! L’hebdomadaire économique explique combien le président de la République prend le sujet au sérieux. A un an des prochaines élections présidentielles, il entend en effet ajouter quelques cordes à l’arc que constituera son bilan politique. Parmi elles, la transformation - systémique ou seulement paramétrique ? - de notre modèle de solidarités inter-générations. Cela fait désormais plusieurs semaines qu’il y travaille, nous apprennent nos confrères.
Retraites : comment Emmanuel Macron entend transformer le quotidien des Français d’ici la fin de l’année ?
La réforme des retraites à laquelle officie le gouvernement pourrait être différente de celle qu’a longuement porté Edouard Philippe pour le président. Pourtant, cela ne signifie pas qu’elle serait mécaniquement la même que celle appelée de ses vœux par Bruno Le Maire. Emmanuel Macron ne veut pas, en effet, d’une nouvelle crise sociale. "Le sujet des retraites n'est pas écarté et l'équilibre des comptes reste une nécessité, mais il faut faire attention à ne pas demander trop d'efforts aux actifs en sortie de crise", rappelle d’ailleurs Laurent Pietraszewski.
Ce n’est cependant pas la seule transformation que vous réserve le chef de l’Etat…
Réformes à venir : quid de la dépendance ?
L’autre gros sujet d’Emmanuel Macron, c’est la dépendance. Une réforme sans cesse annoncée - depuis Nicolas Sarkozy - et pourtant toujours reportée, souligne Le Figaro. C’est précisément l’une des raisons pour lesquelles le président de la République y travaille désormais, épaulé de Brigitte Bourguignon, la ministre chargée de l’Autonomie. Cette dernière, indique Challenges, "s’active auprès de Matignon depuis des mois pour convaincre qu’une loi ambitieuse sur le grand âge, maintes fois annoncée et maintes fois reportée, serait une réforme consensuelle et sociale".
Difficile, pourtant, de faire preuve d’ambition sans en avoir les moyens et la crise sanitaire a considérablement asséché les moyens de l’Etat…
Demeure une question : quand le président de la République pourrait-il se lancer dans la refonte de ces deux sujets essentiels pour les retraités d’hier comme ceux de demain ?
Emmanuel Macron va-t-il changer votre quotidien dès cet été ?
D’après nos confrères, Emmanuel Macron se penche sur ces sujets notamment pour couper court à toute critique en immobilisme sur la dernière année de son mandat. Sans doute le fait-il aussi pour séduire l’électorat retraité, dont il aura nécessairement besoin en vue de sa réélection.
Dès lors, de tels chantiers ne sauraient attendre une prochaine mandature. C’est pourquoi les arbitrages pourraient être rendus sous peu, possiblement dans quelques mois, sinon quelques semaines : ils sont en effet attendus "au début de l’été". Affaire à suivre.