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Il y a des surnoms comme cela qui vous collent à la peau. Nicolas Sarkozy en a fait l'expérience. En 2010, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon publiaient "Le Président des riches. Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy". Constamment repris dans la presse, ce pseudonyme s'inscrit toujours dans la mémoire collective au point que, sept ans après, l'ex-Président a bien du mal à s'en dépêtrer. Mais peut-être va-t-il finalement pouvoir souffler ?
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Chacun son titre
En effet, à l'occasion de la sortie de leur nouvel ouvrage intitulé "Panique dans le 16e", dans lequel le duo de sociologues mène l'enquête quant à la mobilisation des grands bourgeois face à l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence dans leur quartier, Monique Pinçon-Charlot s'est confiée aux équipes d'LCI. À la question : quel pourrait-être le nouveau surnom du Président ? La sociologue a immédiatement répondu : "Emmanuel Macron, c'est aussi le président des riches, mais on ne peut pas donner deux fois le même titre" s'amuse-t-elle. Et de préciser : "Pour l'instant, je l'appellerais plutôt le 'Président maquillé', dans le double sens du terme : d'abord, parce qu’il a des frais de maquillage importants, mais aussi parce qu’il avance masqué."
"Emmanuel Macron avance masqué"
De fait, selon Monique Pinçon-Charlot, la politique menée par Emmanuel Macron s'apparente à un véritable "roman marxiste du 19e siècle". "En Marche, c’est le plus grand bond en arrière qu’on est en train de vivre, c’est une régression sociale incroyable. Emmanuel Macron avance masqué comme personne ne l’a fait. Il proclame le blanc pour mieux faire le noir. Jamais quelqu’un n’avait été aussi autoritaire avec ces systèmes d’ordonnances, réalisés tout de suite pendant le mois d’août et détricotant le code du travail à la défaveur massive des travailleurs, à la faveur massive des plus riches."
Reste désormais à savoir si l'on se souviendra davantage de la politique d'Emmanuel Macron ou bien de son surnom d'ici quelques années ? Seul l'avenir nous le dira. Quant à Monique Pinçon-Charlot (laquelle, fut également candidate sans étiquette aux élections législatives dans les Hauts-de-Seine"), elle continue de déplorer ce qu'elle présente comme un "processus de déshumanisation". "La valeur de la vie humaine est en train d'être plus que malmenée", conclut-elle.