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Cela fait maintenant plusieurs mois que Jean-Marie-Le Pen et sa fille, Marine Le Pen, respectivement fondateur et présidente du Front national, s’écharpent par médias interposés.
Ce jeudi, le bureau exécutif du parti devrait mettre un terme à la guérilla en statuant sur le sort de Jean-Marie Le Pen bien que sa fille et son bras droit, Florian Philippot, n’y seront pas. En attendant la tenue de cette réunion qui promet tout de même d’être explosive, voici les principaux épisodes de la guerre entre les Le Pen ayant mené à la tenue de ce bureau exécutif qui pourrait exclure… son fondateur.
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La phrase de trop. Le 2 avril dernier, Jean-Marie Le Pen est l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMtv qui lui demande s’il maintient ses propos sur les chambres à gaz d’il y a trente ans. Le président d’honneur du FN dit ne rien regretter, et réaffirme que les chambres à gaz sont "un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale". La semaine suivante, ses propos dans le journal Rivarol, notamment sur le maréchal Pétain, sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sa fille, Marine Le Pen, décide d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre de son père.
Le renoncement. Alors que de nombreux cadres frontistes condamnent ses propos, et sentant la crise interne poindre, Jean-Marie Le Pen décide de renoncer à être tête de liste pour les régionales en PACA au profit de sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, qui est investie le 17 avril par le FN.
La sanction. Le 4 mai, trois jours après le coup d’éclat de Jean-Marie Le Pen, monté à la tribune lors du discours de sa fille pour haranguer la foule, ce dernier est officiellement suspendu du FN par le bureau exécutif. Blessé, le patriarche parle d’une "félonie" et va même jusqu’à déclarer, à propos de sa fille : "J’ai honte qu’elle porte mon nom".
La justice en arbitre. Loin de s’avouer vaincu, Jean-Marie Le Pen porte l’affaire devant la justice qui lui donne raison le 2 juillet en annulant en référé sa suspension du FN. La semaine suivante, celui-ci remporte une nouvelle victoire judiciaire quand le tribunal de Nanterre invalide la tenue du congrès par correspondance qui devait notamment voir la suppression du poste de "président d’honneur" occupé par son père. Marine Le Pen fait appel, mais la cour d’appel de Versailles donne une troisième fois raison à son père au détriment du FN qui doit réunir physiquement ses adhérents.
Le dernier acte. Le 4 août, en pleine vacances, Marine Le Pen décide de convoquer son père devant le bureau exécutif du FN "statuant en formation disciplinaire", qui se réunira ce jeudi, à Nanterre (Hauts-de-Seine). A l’issue de cette réunion, le fondateur du FN pourrait en être exclu. Cette annonce, si elle a lieu, serait un coup de tonnerre dans le monde politique et pour le parti frontiste, fondé et dirigé pendant 40 ans par Jean-Marie Le Pen.
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