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L'intervention de Jérôme Cahuzac sur fond de confessions mardi soir n'a, semble-t-il, pas eu l'effet escompté puisque l'ancien ministre a été comparé à Dominique Strauss-Kahn et à Bill Clinton. Plus de détails.
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Les confessions de Jérôme Cahuzac avaient un air de déjà-vu. L’ancien ministre du Budget s’est exprimé mardi sur le plateau de BFM TV/RMC. Vêtu d’un costume sombre et d’une chemise claire, l’ex-membre du gouvernement ne portait par de cravate. L’air grave et les mains croisées, il a bien insisté sur le fait qu’il était désormais un citoyen ordinaire, coupé de la vie politique. Et si ce passage télévisé se voulait sincère, il n’en a pas moins suscité critiques et agacement. Jérôme Cahuzac a en effet choisi de parler de "faute morale", de "folle bêtise" et de "légèreté". Des propos qui rappellent quelque peu ceux employés précédemment par Dominique Strauss-Kahn au sujet de l’affaire du Sofitel. Et pour cause, les deux hommes ont été conseillés par la même femme : Anne Hommel. C’est elle qui, en coulisses,  a en effet soufflé à l’ancien ministre l’attitude à adopter et les mots à choisir.


Cahuzac et DSK : une même conseillère mais deux stratégies
Mais si DSK et Cahuzac ont été conseillés par la même personne, la stratégie qu’ils ont opérée était quelque peu différente. Anna Cabana, journaliste chez BFM TV a ainsi rapporté que si l’ancien ministre du Budget était "extrêmement agité hors plateau", une fois devant la caméra, "il a parlé en regardant fixement devant lui, il n'y avait pas que ses yeux qui étaient fixes, globalement son corps bougeait très peu". Selon elle, l’ex-membre du gouvernement aurait même emprunté certains termes au vocabulaire religieux – "force d’âme" -  dans le but de faire amende honorable. Lors de son passage sur le plateau de Claire Chazal il y a quelques mois, l’ancien patron du Fond monétaire international avait, quant à lui, rencontré un peu plus de difficultés pour se donner un air grave, voire contrit.


Une intervention à l’américaine ?
"Je trouve presque indécent qu’on ait organisé un feuilleton, il y a comme une opération de com. On n’est pas en Amérique, on est en France !", a lâché Jean-Marc Ayrault au lendemain du passage télévisé de Jérôme Cahuzac. A l’instar du chef du gouvernement, plusieurs observateurs ont remarqué une certaine "américanisation"de l’intervention de l’ancien ministre en charge du Budget. Une méthode qui n’est pas sans rappeler celle employée par Bill Clinton au moment où son aventure avec Monika Lewinsky avait été révélée. L’ex-président des Etats-Unis avait alors publiquement pris la parole pour s’expliquer sur la liaison qu’il avait entretenue avec l’une des stagiaires de la Maison-Blanche.

Qu’elle ait pu rappeler celle de DSK ou être emprunte d’une certaine touche américaine, l’intervention de Jérôme Cahuzac n’a pas visiblement pas convaincu les Français. Loin d’avoir aidé à redresser la barre du PS en cette tempête de confiance, elle a plutôt jeté de l’huile sur le feu.

 

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