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Au micro de RTL, mardi soir, la présidente du FN, Marine Le Pen, a fustigé l’attitude de Nicolas Sarkozy sur la question du droit du sol, qui changerait la manière d’acquérir la nationalité française. "Il continue de prendre les Français pour des pigeons (…) Il défendait le droit du sol (…) Cet homme n’a pas de conviction.", a-t-elle déclaré au sujet de l’évolution du président des Républicains sur cette question.
Il est vrai que sur le droit du sol comme sur d’autres sujets de société, Nicolas Sarkozy a changé plusieurs fois d’avis. Petit inventaire.
Le droit du sol
" Faut-il remettre en cause le droit du sol ? Cette question, incontestablement, peut se poser.", a déclaré en juin dernier le président des Républicains, lors d’une réunion avec des nouveaux adhérents du mouvement. Le tout, dans un contexte de fortes poussées migratoires et de problématiques de campements de migrants à Calais, Paris ou encore à la frontière franco-italienne.
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Pourtant, tout au long de sa carrière politique et même jusqu’en 2012, Nicolas Sarkozy se disait favorable au maintien du droit du sol et qu’il ne fallait pas y toucher. "Je suis pour le droit du sol. Nous le garderons. J’ai été tout à fait constant sur cette position, même quand cela peut nous poser des problèmes. Le droit du sol, c’est la France."
Le mariage homosexuel
Comme le soulignait Libération dans un article, Nicolas Sarkozy a longtemps louvoyé sur la question d’ouvrir le mariage aux personnes de mêmes sexes. En 2007, il intègre dans son programme politique pour les présidentielles la possibilité d’une union civile entre homosexuels. Mais, une fois élu, ne l’applique pas, arguant tantôt de raisons économiques prioritaires, tantôt de l’inconstitutionnalité de cette mesure.
Pour la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy ne remet pas l’union civile dans son programme mais propose une amélioration du Pacs. Puis, en 2014 à l’occasion de son retour sur la scène politique, il annonce, tant bien que mal, sa volonté d’abroger la loi Taubira s’il revenait au pouvoir, pour la remplacer par une union civile.
Le droit de vote des étrangers
Sur ce sujet également, Nicolas Sarkozy a changé plusieurs fois d’avis. Comme le souligne Le Monde, en 1997, il y était défavorable "sans ambiguïté", avant d’y être favorable en 2001, à condition que les étrangers soient en situation régulière, qu’ils paient des impôts, qu’ils respectent nos lois et qu’ils justifient de cinq ans de résidence. Pourtant, en 2007, il n’intègre pas cette mesure à son programme présidentiel.
Et en 2011, alors que la mesure est inscrite dans la programme du PS en vue des présidentielles, Nicolas Sarkozy tourne casaque et déclare que le droit de vote aux étrangers est "une proposition hasardeuse" qui "risque de diviser les Français" dans le seul but d’attirer un "vote communautaire".
Le port du voile pour les musulmans
En 2009, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, se disait "totalement d’accord" avec son homologue américain, Barack Obama, qui avait mis en garde les pays occidentaux sur le fait de dicter "ce qu’une musulmane devrait porter." En 2012, son ministre de l’Education nationale avait pourtant fait une circulaire interdisant aux mères voilées d’accompagner des enfants lors des sorties scolaires.
En mars de cette année, il s’est même prononcé pour l’interdiction du port du voile à l’université et, par ailleurs, contre les menus de substitution à la cantine. Une prise de position loin de ce que Nicolas Sarkozy défendait dans son livre sorti en 2004, La République, les religions, l’espérance, où il parlait le concept de "laïcité positive".
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L’aide médicale d’Etat
Lors de la dernière élection présidentielle, celui qui était encore pour quelques temps président de la République n’avait pas remis en cause l’Aide médicale d’Etat (AME) qui permet aux clandestins de bénéficier de soins médicaux. Comme le rappelle Le Monde, Nicolas Sarkozy vantait alors cette "générosité française" avant de changer de position en 2014, lors de son retour sur la scène politique. Réclamant sa suppression, Nicolas Sarkozy avait fustigé "le tourisme médical sous prétexte d’urgence", "un scandale !" selon lui, qui entraînait une "explosion" du coût de l’AME.
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