Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Harcèlement moral, agression sexuelle, licenciement abusif… Pierre Cabaré, député LREM de Haute-Garonne et vice-président de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel sur Lucie Schmitz, sa suppléante et ancienne assistante parlementaire, rapporte La Dépêche du Midi.
Cette dernière a également déposé plainte contre lui pour agression sexuelle au cours d'un week-end au Pyla (en Gironde) en juillet 2017. Le parquet a par ailleurs été saisi. Les anciens collaborateurs de Pierre Cabaré sont par ailleurs entendus par les enquêteurs de la SRPJ depuis ce mercredi 04 septembre 2019.
Affaire Cabaré : un comportement abusif dénoncé au président de l’Assemblée nationale
En deux ans, soit depuis le début de son mandat, le député s’est séparé de cinq de ses collaborateurs. Lucie Schmitz et un assistant parlementaire basé à Paris qui avait dénoncé le comportement de l’élu ont été licenciés pour faute grave. Trois autres font l’objet d’une rupture conventionnelle de leur contrat. Deux procédures seraient également en cours aux Prud’hommes.
L’affaire Cabaré pourrait d’ailleurs bien affecter la majorité parlementaire. En effet, selon un courrier que se sont procurés Mediapart et La Dépêche du Midi, le 20 mai dernier, l'ensemble des anciens collaborateurs du député ont adressé un courrier à Richard Ferrand, Gilles Legendre et Stanislas Guérini pour dénoncer les agissements de leur employeur.
Ils lui font part "du grand désarroi dans lequel [ils] sont depuis de nombreux mois dans le cadre de [leur] relation de travail avec leur employeur". Ils l’alertent notamment sur le cas de Lucie Schmitz.
Affaire Cabaré : un courrier accablant
"Nous tenons à vous faire part de la situation inadmissible dans laquelle nous nous trouvons suite aux agissements inacceptables et répétés de la part de Pierre Cabaré depuis le début de son mandat. Nous déplorons aujourd'hui des manquements professionnels particulièrement graves de la part de ce dernier, tant au regard des valeurs de l'institution républicaine que vous présidez que des principes déontologiques défendus par le groupe parlementaire et le mouvement La République en marche", peut-on lire.
Est également énoncé le fait que Lucie Schmitz "a saisi l'inspection du travail et a informé le Procureur de la République de Toulouse pour des faits très graves de harcèlement moral, harcèlement sexuel et tentative d'influence d'agent public (médecin du travail)".
"Suite à la dénonciation de ces faits par Mme Schmitz via plusieurs lettres recommandées, M. Cabaré a rapidement convoqué Mme Schmitz à un entretien préalable avec mise à pied immédiate, dans l’optique d’un licenciement pour faute grave", précisent-ils, dénonçant également un "quotidien toxique" et un "contexte d’humiliation permanente". Jusqu’ici, leur missive est restée lettre morte.
Une "réunion d’urgence" organisée
"A raison des fausses accusations, rumeurs et malveillances dont je fais l’objet, j’ai bien avant les publications qui relayent lesdites allégations, déposé plainte pour dénonciation calomnieuse et fausse attestation", indique l’accusé présumé dans un communiqué.
Or, si Pierre Cabaré clame être innocent et devrait être entendu dans les prochains jours, Richard Ferrand a de son côté accepté de recevoir l’intersyndicale des collaborateurs parlementaires la semaine prochaine, indique Le Figaro.
Une "réunion d’urgence" contre le harcèlement sexuel et moral a en effet été demandée par l’intersyndicale, à la suite de ces révélations : "Il est en effet nécessaire de tout mettre en œuvre auprès des députés et des collaborateurs, non seulement au Palais Bourbon mais aussi en circonscription, pour s’assurer de la réelle prise en compte des cas de harcèlement moral ou sexuel en matière de prévention et de sanctions. Lorsque ces agissements sont avérés, ils sont en effet indignes de notre institution", peut-on lire dans un extrait envoyé à la presse.