La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
Après des semaines d’atermoiements, la Grèce et ses créanciers ont réussi à se mettre d’accord, le 13 juillet dernier, sur un nouveau programme d’aide financière au pays, en contrepartie de nouvelles mesures d’austérité.
Or, juste après la signature de ce protocole d’accord, la classe politique française a vivement réagi en s’attribuant à droite comme à gauche les mérites de l’aboutissement des discussions.
"Un drôle d’exercice d’autocélébration"
Ainsi, à l’Assemblée nationale, mercredi, l’ancien ministre du Budget Eric Woerth a déclaré que l’accord conclu était un peu dû aux déclarations de Nicolas Sarkozy pendant le week-end, alors qu’il était présent à Bruxelles, comme les chefs d’Etats européens. Le député de l’Oise a même attaqué le président de la République : "Nous assistons, sur la Grèce depuis dimanche, à un drôle d'exercice d'autocélébration du président de la République, à une autosatisfaction générale du gouvernement, une sorte de fanfare du 14 juillet."
A lire aussi – Crise grecque : fin des négociations, un accord "unanime" a été trouvé
Une déclaration qui a fait réagir la gauche dans son ensemble, pour qui Nicolas Sarkozy n’y est pour rien dans ce résultat, mais surtout le Premier ministre, Manuel Valls. Celui-ci lui a répondu : "J’ai cru comprendre que vous gratifiiez le président de votre formation politique de l'accord qui a eu lieu dimanche, ce qui [...] incontestablement fait sourire et vous inscrit, je n'en doute pas, pour le prix de l'humour dans quelques mois."
Quelques heures avant l’accord trouvé le 13 juillet, Manuel Valls avait ouvert le bal en déclarant sur France Inter que "si la Grèce rest(ait) dans la zone euro, ce sera(it) grâce à la France et grâce à François Hollande."
La droite ne supporte pas que le compromis ait été trouvé par Hollande
Du côté de la droite, selon le député (Les Républicains) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, l’accord sur la Grèce ne serait pas dû qu’à Nicolas Sarkozy mais aussi à François Fillon. En effet, alors que le journaliste d’I-Télé revenait sur les propos du président des Républicains qui avait demandé à François Hollande de "se ressaisir", Eric Ciotti a répondu : "Il a eu raison, d’autres lui ont demandé (de se ressaisir, NDLR). Nicolas Sarkozy a eu le message de clarté qui devait être celui de la France, François Fillon a également eu un message de clarté (dans Le Figaro)…"
En clair, selon Geoffroy Le Jeune, chef du service politique de Valeurs actuelles, d’un côté la droite ne supporte pas que le compromis ait été trouvé par François Hollande et, de l’autre, la gauche explique que le président de la République est "entré dans l’histoire en sauvant la Grèce".
Vidéo sur le même thème : Accord Grèce-UE : l'Assemblée nationale approuve largement le plan de Bruxelles