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François Hollande prendra-t-il le risque de soumettre sa candidature à la présidence de la République au vote des Français en 2017 ? La question demeure encore sans réponse mais les tractations, elles, vont bon train.
Il a profité d’une (courte) embellie
Après un début de quinquennat difficile, voire très difficile, la popularité du chef de l’Etat a connu une belle embellie en janvier. Surfant sur les attentats qui ont frappé la France, François Hollande a été salué pour sa gestion des évènements. Si bien que le président le plus impopulaire de la Ve République est même parvenu à repasser la barre symbolique des 20% d’opinions favorables (baromètre Odoxa-Presse régionale-France Inter-L’Express).
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Mais cette embellie a été de courte durée. A la fin du mois, une autre enquête est venue nuancer l’ascension du président. D'après cette étude, 65% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de François Hollande, quand 67% estiment qu'il est un mauvais président. Des chiffres qui sont inférieurs à ceux de juillet dernier, respectivement 76% et 77%, mais qui viennent malgré tout rompre avec les 40% d'opinions favorables dont il pouvait se targuer à la mi-janvier.
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François Hollande a-t-il envie ?
Si la popularité de François Hollande est à nouveau sur une pente descendante, cela ne l’a pas empêché d’afficher sa stature présidentielle à l’étranger. Alors qu’il lui a souvent été reproché d’être à côté de ses souliers de président et d’éprouver des difficultés à s’imposer à l’international, la semaine dernière François Hollande montré l’étendue de "ses talents". Il non seulement participé à l’accord de paix de Minsk mais également enchaîné sur une Conseil européen avant d’annoncer la vente de 24 avions Rafales à l’Egypte. Autant d’évènements qui ont l’ont sans doute conforté dans l’idée qu’il est à sa place… et qui lui ont peut-être donné envie d’y rester.
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Car derrière une candidature ne se cache pas uniquement des compétences, mais également une envie. Une question se pose alors : François Hollande a-t-il envie d’être candidat à sa propre succession d’ici deux ans. A-t-il envie d’affronter ses adversaires de la droite et de l’extrême droite ? «Ma capacité à tenir, à avancer, est maintenant démontrée. Les Français l'ont vu », avait-t-il affirmé en décembre lors d’un déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon."Ce n'est pas le même contexte. On se rapproche de 2017. On est dans la conquête, la dynamique, le mouvement", avait-t-il même assuré. "Je suis président, pas candidat", avait-il pourtant répondu deux mois plus tôt à un journaliste qui, pendant l’un de ses grands oraux, avait voulu connaître ses intentions.
Une question de chômage…
Plus récemment, François Hollande a réaffirmé son intention de ne pas se représenter s’il ne parvient pas à inverser la courbe du chômage d’ici la fin de son mandat. "Nous continuerons jusqu'au bout, j'ai même dit que je serai jugé sur ce résultat-là, parce que si, après cinq ans, un président de la République n'arrive pas à atteindre l'objectif qu'il s'est fixé pour être élu, et bien, il ne peut pas être de nouveau candidat à la responsabilité suprême du pays", a-t-il déclaré. Un objectif qu’il a repoussé, celui-ci devant initialement être atteint à la fin de l’année 2013. Mais pour Jérôme Jaffré, le directeur du Centre d’études et de connaissance sur l’opinion publique (Cecop), le chômage ne serait plus le principal indicateur économique sur lequel les Français attendraient le président. "Jusqu'ici, l'économie et le déclinisme dominaient. Maintenant, les thèmes de société, de la cohésion du pays, la place de la France dans le monde, la lutte contre le terrorisme comptent dans l'opinion des Français", a-t-il commenté dans les colonnes du Figaro.
Manuel Valls, obstacle ou atout ?
Mais si François Hollande décide de se présenter, sans doute devra-t-il composer avec les ambitions de son Premier ministre. Plus populaire que lui dans les sondages, Manuel Valls serait même considéré comme le meilleur candidat du PS face au FN, selon un sondage CSA pour RTL.
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Malgré ces résultats très encourageant, le chef du gouvernement ne cesse réaffirmer sa loyauté au président. "Les Français, dit-il, n'attendent pas de moi que je me prépare à telle échéance. Ils attendent de moi que j'assume pleinement ma tâche (…) Si nous retrouvons la confiance des Français, nous le ferons ensemble. Je ne peux pas être sur un autre chemin que François Hollande", a-t-il expliqué lors d’un déplacement en Chine il y a quelques semaines. Une loyauté dont semble avoir pris conscience François Hollande, lequel a un jour lâché : "Si vous regardez la politique, tout est envisageable. Si vous regardez Manuel Valls et moi, rien n'est envisageable". Aussi, si François Hollande venait à se présenter Manuel Valls ne devrait pas lui barrer la route mais au contraire, l’aider à faire son chemin.
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