Le 25 novembre prochain, l’administration fiscale prélèvera une nouvelle somme sur le compte des contribuables concernés par un rattrapage de l’impôt sur le revenu. Êtes-vous concerné ?
Dimanche, l'Assemblée nationale devrait voir arriver une majorité de députés La République en marche (LREM). Selon les projections, entre 390 et 440 sièges (sur 577) devraient être occupés par des députés de la même couleur politique que le président.
De quoi donner le sourire à Emmanuel Macron qui ne devrait pas trop pâtir de députés frondeurs, a contrario du précédent quinquennat miné par les querelles entre députés socialistes.
A lire aussi - Législatives 2017 : revivez les temps forts du premier tour
Beaucoup de députés LREM "sont peu imprégnés d'idéologie"
Comme le remarque le politologue Jérôme Sainte-Marie : "Il y aura forcément quelques comportements individuels erratiques. Beaucoup de gens viennent de la société civile et sont peu imprégnés d'idéologie. Mais c'est aussi un avantage qui prémunit La République en marche contre le risque de fronde interne. Car peu d'élus ont une expérience politique. Ils se sont lancés dans le grand bain récemment. Je ne les vois pas constituer des factions…"
Le nouveau président aura donc un boulevard pour faire adopter ses réformes durant les cinq ans à venir. D'ailleurs, remarque Jérôme Sainte-Marie dans le Figaro : "L e différentiel de participation est si grand entre la présidentielle et les législatives que le chef de l'État est celui qui a, de loin, le mandat le plus clair par rapport à une majorité parlementaire au poids politique affaibli."
Les sénatoriales, le caillou dans la chaussure de Macron
Mais un obstacle devrait se dresser devant Emmanuel Macron en septembre avec les élections sénatoriales, où 170 des 348 sénateurs seront renouvelés. En effet, si l'Assemblée nationale a le dernier mot lors du vote d'une loi, le Sénat participe tout de même de son écriture, et peut, en cas d'obstruction, ralentir le calendrier législatif. Or, Emmanuel Macron pourrait se mettre les sénateurs à dos avec sa volonté de réduire leur nombre au Sénat. C'est d'ailleurs dans ce sens qu'il a engagé une réflexion juridique sur la nécessité de repousser les sénatoriales dans le but de faire adopter sa réforme. Mais si la réforme est plebiscitée par les Français, il n'est pas sûr que les sénateurs soient prêts à se saborder...
A lire aussi -Emmanuel Macron : quel bilan après un mois au pouvoir ?
Il n'en reste pas moins que, selon France Info, une trentaine de sénateurs ont déjà émis la volonté de former un groupe "En Marche". "Il faut aller chercher les mecs un par un et certains, qui craignent pour leur réélection, attendent de voir ce qu'il va se passer", a avoué une source sénatoriale au site.
Emmanuel Macron "concentre les pouvoirs à l'Elysée"
En attendant, malgré les couacs ministériels et des candidats LREM aux législatives, Emmanuel Macron jouit toujours d'une bonne opinion. D'après Jean-Daniel Lévy, de l'Institut Harris Active, interrogé sur RTL, "c'est plus une bienveillance qu'un état de grâce à proprement parler". Une bienveillance des Français qui permet actuellement au chef de l'Etat d'asseoir sa stature présidentielle - "monarchique", disent certains. Le journaliste de RTL Olivier Bost estime d'ailleurs qu'Emmanuel Macron "concentre les pouvoirs à l'Elysée" et qu'il n'a pas "l'intention de donner un très grand rôle à l'Assemblée". Pas sûr alors que le président "jupitérien" - comme il le déclarait lui-même à Challenges- réussisse à calmer les mécontentements populaires qu'entraîneront ses réformes sur le travail en l'absence d'opposition efficace à l'Assemblée nationale.
Vidéo sur le même thème : Législatives : à quoi sert un député