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Emmanuel Macron : comment il a su pour Alexandre Benalla ?
Emmanuel Macron savait. Le journal Le Monde a révélé mercredi soir l’existence d’une vidéo particulièrement violente sur laquelle aurait été identifié un proche collaborateur du président de la République, Alexandre Benalla. Sur les images, ce dernier qui s’est notamment occupé de la sécurité du président pendant sa campagne en 2017, serait vu en train de tabasser un manifestant du 1er mai.
Or comme le relate le quotidien du soir, Emmanuel Macron a été mis au courant quelques jours après les faits. L’existence de cette vidéo ayant été signalée à Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président. "J’ai été avisé par un collaborateur que M. Benalla avait été reconnu sur le terrain en train de participer à des opérations de maintien de l’ordre. J’ai vu les vidéos, je l’ai convoqué le jour même, je lui ai demandé si c’était lui", explique-t-il. Au Monde, Alexandre Benalla a refusé d'infirmer ou de confirmer.
Emmanuel Macron : "il faut prendre des sanctions"
Après avoir vu les images, Patrick Strzoda prévient Emmanuel Macron qui est alors en déplacement en Australie. Le chef de l’Etat répond : "Si les faits sont avérés, il faut prendre des sanctions". Le chef de l'Etat a-t-il vu la vidéo ? Avait-il conscience de l'ampleur de l'affaire ? Le Monde ne le dit pas.
De sanction, il sera en tout cas question sur le moment d’une mise à pied de 15 jours. Alexandre Benalla a également été rétrogradé à des tâches administratives et à l’organisation d’événements à l’intérieur de l’Elysée. Ce qui ne l'a pas empêché d'être détaché pour des événements exceptionnels. Il était par exemple dans le bus des Bleus lors de la descente sur les Champs-Elysées lundi, relaie Le Figaro.
Depuis l’éclatement du scandale, Emmanuel Macron n’a pas réagi lui-même et a laissé son porte-parole, Bruno Roger Petit, s’exprimer face aux journalistes. L’opposition, dont Laurence Sailliet, la porte-parole de Les Républicains, pressent en tout cas le président de prendre la parole dans ce qui est déjà qualifié par certains : "de scandale d’Etat". Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences par personne chargée d’une mission de service public" et Gérard Collomb a saisi la police des polices.