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Collaborateur violent d'Emmanuel Macron : un passé déjà sulfureux
Adjoint au chef de cabinet du président, ancien garde du corps du candidat Emmanuel Macron, le parcours d’Alexandre Benalla était pratiquement inconnu avant qu’il ne soit identifié par le journal Le Monde en train de s'en prendre brutalement à un manifestant le 1er mai. Selon les informations du journal, il était alors grimmé en policier et avait été autorisé à participer "en observateur" à une intervention policière, rapporte le quotidien régional Sud-Ouest.
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Présenté par Le Monde comme "un proche conseiller du président de la République", il se serait fait passer pour un membre des forces de l’ordre et aurait violemment lynché un manifestant, après avoir brutalisé une manifestante. En conséquence, Alexandre Benalla a d’abord écopé d’une mise à pied de 15 jours pour "comportement manifestement inapproprié", rapporte Le Monde. D’après Bruno-Roger Petit, porte parole de la présidence, il aurait reçu "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Elysée".
Ce n’est apparament pas la première fois qu’Alexandre Benalla est soupçonné de violence. Il est, d’après Europe 1, coutumier de ce genre de comportement. En mars 2017, lors du meeting d’Emmanuel Macron, il agresse un photographe, jugeant que ce dernier s’approchait un peu trop du candidat. Il l’a soulevé au dessus du sol. Il s’en également pris à un commissaire de police, à Tours.
En 2012, alors qu’il travaillait pour le Parti Socialiste (PS), il devient le chauffeur d’Arnaud Montebourg. Pourtant proposé par le service de protection des hautes personnalités (SPHP), il sera renvoyé après une semaine. "Viré manu militari, même", indique le principal intéressé au Monde. "Le SPHP me l’avait proposé comme chaufeur en 2012. Je m’en suis séparé au bout d’une semaine après une faute professionnelle d’une première gravité : il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite", poursuit l’ancien ministre du Redressement productif.
Il se serait ensuite reconvertit dans la sécruité privé. Certains cadres de La République en Marche (LREM) lui ont d’ailleurs trouvé un surnom éloquant : "Rambo". Il y a quelques jours encore, il était chargé d’organiser les vacances du couple présidentiel à Brégançon, souligne Europe 1. Il était également présent dans le bus des Bleus, lors de la descente des Champs-Elysées. "Il n'a tapé personne", a d'ailleurs ironisé Noël Le Graët, président de la Fédération franaise de football.
Collaborateur violent d'Emmanuel Macron : l'opposition appelle le président à s'exprimer sur le scandale
Laurent Wauquiez, Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon… Les opposants à Emmanuel Macron ont réagi en nombre à cette vidéo scandale qui vient écorner sévèrement les services du président de la République. Alexis Corbière, député de La France Insoumise (LFI) s’est exprimé sur Europe 1. "L’affaire est très grave. D’abord il moleste une jeune femme qui doit faire physiquement la moitié de lui – l’homme dont nous parlons est assez costaux-, et ensuite il frappe un manifestant qui avait déjà été maîtrisé par les forces de l’ordre", estime-t-il. "C’est quelque chose qui doit aller devant la justice. Je ne comprends pas la légèreté du président de la République", continue-t-il.
"C’est une vidéo qui pose des questions. Aujourd’hui on attend une réponse du président de la République. Il est évident que le président doit s’exprimer", juge pour sa part Laurent Wauquiez. Jusqu’à présent, Emmanuel Macron est demeuré silencieux.