La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Emmanuel Macron s'écharppe avec Jean-Luc Mélenchon
L’incarnation de la fonction présidentielle d’Emmanuel Macron suscite de nombreuses réflexions, notamment autour des notions de verticalité et de style autoritaire. Pour le constater, il suffit de se replonger dans les échanges vifs qui ont opposé dans les médias, ces derniers jours, le président de la République, à Jean-Luc Mélenchon. Alors que le chef de l’Etat accusait La France Insoumise d’avoir encouragé les agitations, le leader du parti lui rétorquait qu’il avait du mal à accepter l’opposition.
Un argument que semblent partager, sans surprise Les Républicains de Laurent Wauquiez. Contactée par Planet, l’une des porte-paroles de LR, Laurence Sailliet abonde en ce sens : "Sur la forme, dès qu’on s’oppose à lui, il est agressif, face aux politiques comme face aux journalistes. Sur certains projets de loi c’est invraisemblable. Nous avions déposé 300 amendements sur la loi Asile et immigration qui ont été totalement rejetés. Pour la première fois, les députés du groupe La République en Marche ne peuvent pas co-signer les amendements de l’opposition", déplore-t-elle avant de viser le projet de loi de révision constitutionnelle via lequel, selon elle, Emmanuel Macron essaie "d’amoindrir le parlement".
Un argument que réfute fermement Aurore Bergé, députée des Yvelines et porte-parole de La République en Marche à l’Assemblée nation ale. "Le débat politique est permanent. Il est l’essence même du parlement où chaque texte fait l’objet de discussions en commission et en séance. Nous avons un calendrier dense car il n’est pas question d’attendre pour réformer notre pays, mais cela ne s’est jamais fait au détriment du débat parlementaire", abonde-t-elle pour Planet.
La posture d’Emmanuel Macron
A l’opposé des critiques émises à l'égard de François Hollande, Emmanuel Macron a choisi d’incarner un président Jupitérien, tenant ses troupes mais souhaitant restaurer aussi une certaine solennité de la parole élyséenne. Une posture de façade pour Laurence Sailliet. "Avec les récents événements à Paris et à Notre-Dame des Landes, on observe que l’autorité d’Emmanuel Macron n’est pas respectée. Sur la question de 'l’autoritarisme', il fait plutôt un excès d’autorité qui dénote d’un manque de courage, comme dans la lutte contre le terrorisme ou la loi Asile et immigration. Sur la partie régalienne, il force le trait dans ses discours", juge la porte-parole de Les Républicains.
De son côté, Auroré Bergé préfère mettre en valeur la volonté du chef de l'Etat de mener à bien son "projet de transformation qu’il met en œuvre avec le concours de son gouvernement et d’une majorité parlementaire soudée et au travail". Quant au style autoritaire d’Emmanuel Macron, la députée dénonce les exagérations. "Il tient les engagements qu’il a pris devant les Français. Il fait preuve de l’autorité nécessaire pour conduire ce projet sans jamais être dans l’autoritarisme", déclare-t-elle.