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Si la nomination de Bertrand Delais à la tête de La Chaîne Parlementaire – Assemblée nationale (LCP-AN), est pour l’instant passée plutôt inaperçue pour les téléspectateurs, pour les parlementaires c’est une autre affaire. Ce mercredi, c’est effectivement le documentariste, à qui l’on doit deux films sur Emmanuel Macron, qui a été choisi par les membres du bureau de l'Assemblée nationale, pour remplacer l'actuelle patronne, Marie-Eve Malouines.
Sa sélection s’est faite sur une évaluation anonyme et notée puis un grand oral à découvert. Selon Marianne, sa note était de 15,3 chez les députés LaRem et à 12,4 chez les autres.
Très rapidement, les députés de l’opposition, y compris ceux faisant partie du bureau de l’Assemblée, ont dénoncé une collusion, dénonçant l’élection du "candidat du président". Ce qu’ils reprochent à Bertrand Delais ? Son soutien affiché à Emmanuel Macron, notamment dans des tribunes publiées sur le Huffington Post.
Les députés montent au créneau
Plusieurs députés ont fait part de leur mécontentement. Clémentine Autain, députée France Insoumise et membre du bureau n’a pas hésité à dénoncer "un nouvel obus contre le pluralisme". Elle assure que ce choix s’est fait "contre avis de toutes les oppositions", ce que démentent d’autres parlementaires. Du côté des socialistes, Olivier Faure le président du groupe PS dans l’hémicycle a déploré sur Twitter "la nomination d’un hagiographe d’E Macron".
Ces critiques trouvent également un écho au sein de la rédaction. "En interne, certains peuvent se demander s'il n'est pas un envoyé de l'Elysée", confie un membre souhaitant rester anonyme à France Tv Info.
A ce propos, le nouveau PDG de LCP-AN s’en est expliqué dans un entretien à Télérama. "A partir du moment où je préside l'une des chaînes du parlement, je veille à la pluralité des points de vue. C'est incompatible avec une quelconque prise de parole publique de ma part. Certaines personnes connaissent mes convictions mais je m'efface désormais derrière la fonction", dit-il tout en assurant qu'il ne se mêlera pas de la rédaction.
Dans cette nomination, Bertrand Delais était en concurrence à Marie-Eve Malouines, candidate à sa propre succession, et Thierry Guerrier, ancien de France Info et Europe 1.