Emmanuel Macron : ces mesures choc qu’il va annoncer ce soir

Emmanuel Macron : les mesures chocs qu'il va annoncer ce soir

"Mes chers compatriotes"… Ces mots devraient retentir ce soir à 20 heures depuis le palais de l’Elysée. Le ton sera solennel pour Emmanuel Macron, mais le contexte, lui, sera inédit. En pleine crise des "gilets jaunes", la prise de parole du chef de l’Etat est très attendue, tout comme ses annonces, qui sont supposées répondre aux revendications de ce mouvement social.

Ce discours est décisif. "Il faut qu’il soit compris d’un gilet jaune comme d’un patron du CAC 40", souligne un conseiller du locataire de l'Elysée auprès de BFMTV. L’objectif est clair pour le président de la République, il doit apaiser la colère des "gilets jaunes" et éviter qu’une cinquième journée de mobilisation nationale ait lieu samedi. Et ce, alors même qu'un appel a déjà été lancé par les manifestants. Pour y parvenir, Emmanuel Macron a notamment décidé de recevoir les représentants des syndicats ce lundi matin. Ensembles, ils devraientétudier trois mesures, rapporte le site d'information de la chaîne.

La suppression de la taxe d’habitation devrait être accélérée, particulièrement pour les plus modestes. Accélération aussi, pour la désocialisation des heures supplémentaires initialement prévue au 1er septembre 2019. Il s’agit là de supprimer les cotisations sociales des employeurs et des salariés, mais certains députés plaident en faveur d'un rétablissement de la défiscalisation (revenir au régime mis en place sous Nicolas Sarkozy, ndlr).

Enfin, le lancement d'une prime de pouvoir d'achat serait également mis sur la table. Cette prime exceptionnelle pour les travailleurs à bas salaires serait défiscalisée et versée directement par les entreprises, précise Le Figaro.

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Emmanuel Macron : "Il n'éteindra pas le feu avec cinq mesures"

Une prime à la mobilité est également évoquée. Elle fera l'objet des concertations à partir du mardi 11 décembre. A priori, pas "coup de pouce" supplémentaire au Smic – en dehors de la hausse de 1,8% en janvier – comme l’a indiqué Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.

La hausse du minimum vieillesse ainsi que des mesures d’accompagnement des commerçants ayant subi une perte de chiffre d'affaires en raison du mouvement des "gilets jaunes" sont également dans les tuyaux, indique Le Figaro. Toutes ces mesures pourraient donc venir s’ajouter à l’abandon de la hausse de la taxe carbone déjà annoncée.

Si Emmanuel Macron "n’est pas désemparé", comme le confie un proche à BFMTV, le chef de l’Etat devra toutefois arriver à convaincre et à renouer le lien de confiance avec les Français. Une tâche ardue pour le président de la République. "Il doit faire un mea culpa comme jamais. Il n'éteindra pas le feu avec cinq mesures", explique un ministre à nos confrères de la chaîne d’information en continu.

"Il va devoir trouver un équilibre subtil entre des mesures d’urgence et la nécessité du débat", ajoute ce macroniste historique. Un débat important car au-delà des revendications économiques, les "gilets jaunes" demandent également un renouveau de l’appareil démocratique, notamment avec la mise en place du référendum d’initiative citoyenne. Reste à savoir si lors de son allocution, ce lundi soir, Emmanuel Macron abordera également ce pan institutionnel des exigences du mouvement.