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Le 4 mai 2023, le livre biographique La Secrète est publié aux éditions de l’Archipel. Dans cet ouvrage, Bérangère Ponte, journaliste pour Franceinfo, révèle les détails de la vie privée d’Elisabeth Borne. Mais le 10 mai dernier, la Première ministre a demandé la suppression de certains passages de cette biographie. Que souhaite-t-elle cacher sur sa vie privée ?
Une ministre secrète
"La Première ministre est un complexe mélange de fragilité et de force", peut-on lire dans l’enquête de Bérangère Ponte. Le livre biographique retrace ainsi son parcours personnel, professionnel, mais dresse également son portrait. Invitée sur le plateau de BFMTV, la journaliste explique que "c’est le fruit d’une histoire familiale qui est très douloureuse" et sur laquelle cette dernière aurait pu passer bien plus d’un an.
On en apprend plus sur le passé de la Première ministre ayant grandi loin de son père, déporté, "et [qui] ne revient jamais complètement", précise Bérangère Ponte. En effet, à son retour d’Auschwitz, Joseph Borne met fin à ses jours. Elisabeth Borne est alors âgée de onze ans. La journaliste de Franceinfo cherche à mettre en avant dans cette enquête la manière dont cet évènement a forgé sa personnalité. Dès l’enfance, "elle s’est blindée, elle s’est coupée de ses émotions", ajoute l’autrice. Elle dépeint la ministre comme une femme secrète et soucieuse de son image.
Mais l’élue avait déjà parlé ouvertement de ce passage dramatique de sa vie. Quels sont donc les secrets dévoilés qui lui posent problème ? Pourquoi cherche-t-elle à cacher une partie de sa personnalité et de son parcours ?
Une enquête qui pose problème
Quelques jours après la mise en vente du livre autobiographique dans les librairies, Elisabeth Borne a décidé d'assigner en justice l'éditeur pour que l'ouvrage soit retiré du commerce, d'après les informations recueillies par l'AFP retransmises par Franceinfo. La Première ministre souhaite notamment le retrait des passages "faisant référence à sa santé et son orientation sexuelle".
Dans cette autobiographie, la journaliste Bérangère Ponte évoque sa possible relation avec une femme, information qui avait été démentie par Elisabeth Borne en août dernier dans son entretien au magazine Têtu lors d'un déplacement dans un centre LGBTQIA+ à Orléans. Elle souhaite également la suppression des secrets sur sa vie familiale en cas de réimpression.
Mais la maison d'édition considère qu'effacer ces passages fait perdre au livre toute sa substance.
Le fruit d'un an de travail remis en question
Interrogés par BFMTV, les proches de la cheffe du gouvernement précisent qu'elle ne "souhaite pas le retrait du livre mais demande le retrait, dans les prochaines éditions en cas de réimpression" de certains passages, sous astreinte de 1 000 euros par infraction constatée.La Première ministre réclame alors un euro de dommages et intérêts et 5 000 euros au titre de frais de justice.
L'avocate d'Elisabeth Borne considère que "ces informations ne [peuvent] s'inscrire dans le périmètre d'une légitime liberté d'information du public". Face à cette nouvelle, la maison d'édition défend le travail de la journaliste Bérangère Ponte et évoque le "fruit d'un an d'enquête, de dizaines d'interviews dont deux longs entretiens avec Mme Borne ainsi que d'autres avec des membres éminents de son cabinet, de sa famille et de son cercle amical proche". Tous ont donné leur accord pour cette biographie.
Une audience est prévue le 24 mai prochain. Affaire à suivre.