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Lui a opté pour la Côte d’Ivoire. A quelques jours de Noël, Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte, s’envolaient les bras chargés de foie gras pour la base militaire de Port-Bouët, près d’Abidjan, où sont stationnés des centaines d’hommes et de femmes appartenant à Force Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Le couple présidentiel parti le vendredi 20, est rentré le dimanche 22 décembre 2019, après avoir pris le temps de réveillonner en compagnie des soldats mais aussi de travailler les relations bilatérales entre la France et le pays hôte. Un séjour remarqué et largement commenté, tant en raison du menu préparé par le chef cuisinier de l’Elysée, que pour le déhanché de la Première dame, qui a dansé sur le tube de Magic System, rapporte le Huffington Post.
Certes, il s’agissait là d’un voyage officiel plus que d’un séjour de plaisance. Le président a d’ailleurs décidé de quitter Paris pour les vacances de Noël, mais il n’a pas tenu à faire connaître sa destination, indique Le Parisien. Une chose est sûre, cependant : ses ministres n’auront sans doute pas l’occasion de partir aussi loin que lui !
Vacances de Noël : mais où partent les ministres ?
Nombre d’entre eux devraient d’ailleurs rester à Paris, en raison de la grève contre la réforme des retraites. C’est le cas, par exemple, d’Agnès Buzyn. Ministre de la Santé et des Solidarités, elle est en première ligne sur ce dossier explosif qui mobilise les grévistes depuis plus d’une semaine. A l’approche du réveillon, elle a programmé plusieurs déplacements professionnels. Le 23 décembre, par exemple, elle se rendait dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD) de la Croix-Rouge localisé à Sartrouville.
Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat chargé des Transports devrait lui aussi rester à Paris. De même que Laurent Pietraszewski, le nouveau monsieur retraite du gouvernement.
"Bonne élève", résume Le Parisien, Sibeth Ndiaye a fait savoir qu’elle ne quitterait pas non plus la capitale. Elle est donc amplement disponible pour intervenir dans la presse.
Edouard Philippe, lui, devrait osciller entre Le Havre et Paris. Il restera cependant en contact avec le président de la République.
Vacances de Noël : les consignes très stricts qui pèsent sur les ministres
"Le président a demandé au gouvernement d’être disponible pendant les fêtes pour poursuivre les discussions avec les partenaires sociaux autant que de besoin", résument les équipes de l’Elysée dans les colonnes du Parisien. Cela fait près de deux mois, désormais, que les ministres ont dû faire part à Matignon de leurs velléités de départ. Pour des raisons de sécurité, d’une part, mais pas que…
"L’année dernière, Benjamin Griveaux était rentré hyperbronzé de Marrakech en pleine crise ‘gilets jaunes’. Il était hyper mal. Cette année tout le monde veut éviter ça", poursuit le conseiller qui témoigne dans le quotidien régional. "La réalité, c’est qu’à cause des grèves, des gens risquent d’être séparés de leurs familles pour Noël", explique-t-il. Hors de question, donc, de profiter ne serait-ce qu’en apparence d’une "trêve des confiseurs". Les ministres ont été invités à beaucoup de discrétion.
Cependant, pour tous ceux qui ne restent pas à Paris, aucune consigne formelle n’a été donnée. "L’été dernier on nous avait demandé de réfléchir à des petites cartes postales que les ministres pouvaient adresser au Français, mais pas cette fois", note un collaborateur, qui souligne cependant l’idée générale : "être visible dans les médias parce que les gens discutent au Réveillon".
Les vacances des présidents et des ministres, un sujet des plus polémique ?
Le cas de Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement Philippe, n’est qu’un des nombreux exemples de vacances-scandales au sein de la classe politique. Avant lui, d’autres ministres avaient provoqués l’ire du chef d’Etat pour qui ils officiaient… Et parfois perdu leur place. Jean-François Mattei fait parti de ces politiciens malchanceux, qu’une réaction en polo de vacancier avait discrédité durant l’été 2003, en pleine canicule.
Plus récemment, Emmanuel Macron lui même a dû faire face à la polémique. En mars 2019, par exemple, en pleine crise des "gilets jaunes", le président a fait l’erreur de se montrer à La Mongie, l’une des pistes de ski qu’il affectionne. Un geste très critiqué par l’opposition, rappelle BFMTV...