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Suite au premier tour des élections départementales dimanche dernier, chacun s’accordait à dire que le tripartisme était de vigueur dans le paysage politique français. Un état de fait qui ne manque pas de perturber les formations gouvernementales que sont le PS et l’UMP…
Que faire quand un candidat de droite ou de gauche éliminé se retrouve face à un autre du FN? Telle est l’épineuse question dont doivent se charger les appareils politiques avant le second tour, dimanche prochain.
En tout, plus de 1500 duels et 326 triangulaires dont 101 avec un binôme UMP/Union de la droite en tête, 91 avec le PS/Union de la gauche en tête, et 63 avec le FN en tête. Une quadrangulaire dans le canton d’Ambazac (Haute-Vienne) réunira le PS arrivé en tête, suivi du FN, du PCF et de l’ UMP. Selon Le Figaro, le FN prévoit d'être présent au second tour dans 1114 cantons sur 2054, dont 532 duels face à l'UMP et 284 face au PS.
Le "ni-ni" de l’UMP
Au soir du premier tour, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, avait été clair : "Dans les cantons où nos candidats ne sont pas présents au second tour - cas peu fréquents - l'UMP n'appellera à voter ni pour le Front national, avec lequel nous n'avons rien en commun, ni pour les candidats de gauche, dont nous combattons la politique."
Une stratégie du "ni-ni" qui a ses adeptes du côté du parti de droite mais qui a aussi ses détracteurs. Ainsi d’Alain Juppé qui, tout en voulant respecter la ligne du parti, rappelle que "la priorité est de faire barrage au FN". Même son de cloche au centre avec Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, qui a appelé sur i-Télé à "faire barrage au Front National" et Yves Jégo, député du même parti, qui considère que "le FN et le PS, ce n’est pas la même chose."
Certains voteraient à titre personnel pour le candidat socialiste, c’est le cas de Nathalie Kosciusko-Morizet, Gérard Larcher, voire de Christian Estrosi qui, à titre personnel, ferait "ce qu’il faut pour qu’un candidat du FN ne soit pas élu".
La gauche veut faire barrage au FN
A gauche, on s’égosille sur la stratégie de l’UMP et on appelle au rassemblement contre le parti de Marine Le Pen.
Manuel Valls, dès l’annonce des résultats, avait en effet appelé "tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite au second tour" et la gauche, "trop dispersée au premier tour", à se rassembler au second. Suite aux choix stratégiques de Nicolas Sarkozy, le Premier ministre avait alors appelé l’UMP à sortir du "ni-ni mortifère". «J'en appelle encore une fois à la droite républicaine, aux personnalités de la droite et du centre pour qu'elles sortent de ce ni-ni mortifère. Nicolas Sarkozy commet une faute politique et morale majeure (...) Nous, nous appelons à faire barrage partout au Front national", a-t-il déclaré.
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a appelé dimanche au "rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l’extrême-droite." Du côté du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), "se prêter au jeu du « front républicain » auquel invite le Parti socialiste en votant pour l'UMP quand celle-ci est face au FN serait un leurre, un piège".