De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est sans doute la nomination la plus médiatique, mais c’est surtout la plus polémique. Promu secrétaire d’État aux affaires européennes, l’ancien numéro un de Solférino ne fait l’unanimité ni à droite ni à gauche.
Son bilan à la tête du PS
Les parlementaires s’accordent sur le terme "exfiltration" suggérant que son bilan très mitigé à la tête du PS est en grande partie lié à son intégration au gouvernement. Son action en tant que chef de parti n’a guère convaincu et il convenait donc de le suspendre de ses fonctions. Certains dans son propre camp lui ont ainsi amputé la responsabilité de la défaite aux municipales dont François Hollande lui-même selon le Canard Enchaîné paru hier. "Harlem n’est pas à la hauteur. Il faut le changer" aurait lâché le président. Son successeur Jean-Christophe Cambadélis n'a pas hésité a enfoncer le clou sur les ondes de RTL affirmant : "Harlem Désir n’a pas réussi à la tête du Parti socialiste".
Sa condamnation en 1998
Pendant la campagne de 2012, François Hollande avait soutenu qu’il ne s’entourerait pas de personnes jugées et condamnées. Avec la nomination d’Harlem Désir cette promesse tombe à l’eau. En effet, l’ancien président de SOS Racisme a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour recel d'abus de biens sociaux. Un détail que l’opposition n’a pas manqué de faire remarquer.
Son absentéisme au Parlement Européen
Autre point sensible concernant sa nomination aux Affaires européennes, son absentéisme au Parlement… européen. Son taux de de participation s’élève péniblement à 48,69% (l'un des plus bas). Voilà de quoi revigorer ses détracteurs qui s’en donnent à cœur-joie depuis hier. De plus, cela accrédite la thèse du "cadeau de consolation" accordé à Harlem Désir. "C'est un bras d'honneur que la France fait à l'Europe en nommant quelqu'un qui se moque totalement des institutions européennes " a pesté le député UMP Damien Abad sur sa page Facebook
Sa succession à la tête du PS
Si beaucoup s’interrogent sur la pertinence de sa nomination au gouvernement, d’autres s'insurgent du legs de la direction du PS. En effet, Harlem Désir aurait "proposé" de nommer Jean-Christophe Cambadélis suite à sa nomination. Or, cela va à l’encontre des règles du parti ce qui a provoqué l’ire de l’aile gauche du PS qui, selon le JDD.fr, dénonce un "coup d’État" à la tête du parti. La sénatrice Marie-Noëlle Lienneman rappelle sur Twitter que le chef doit être désigné par les militants. Le départ d’Harlem Désir sème donc une certaine pagaille chez les socialistes.
Le cadeau empoisonné des affaires européennes
Comme le rappelle FTVi, douze secrétaires d’Etat se sont succédés aux Affaires européenne donnant ainsi l’impression d’un poste maudit. À la vérité, ses marges de manœuvres sont très faibles dans la mesure où les questions européennes sont gérées en grande partie par l’Élysée comme l’indique L’Express pour qui Harlem Désir "hérite d’une coquille vide". Cette lecture va, une fois encore, dans le sens d’une placardisation de l’ancien patron controversé de Solférino.