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Dans les colonnes du Point sorti en kiosque le 18 juin dernier, Christian Estrosi, maire de Nice, a expliqué l’objet de sa brouille avec Alain Juppé, maire de Bordeaux, qui dure depuis de nombreuses années.
Le contexte était le suivant : Christian Estrosi, qui n’était pas connu en politique, décide d’abandonner sa carrière de pilote automobile au début des années 1980 pour se lancer en politique, au sein du RPR. Une arrivée qui aurait fait grincer des dents du côté d’Alain Juppé et de Jacques Chirac, selon le maire de Nice.
"J’ai senti une forme de mépris chez eux"
"Quand j'étais coureur, Chirac et Juppé me mettaient toujours en avant. Mais, dès que j'ai commencé à vouloir faire ma place en politique, j'ai senti une forme de mépris chez eux.", a-t-il fait savoir.
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Christian Estrosi continue néanmoins son parcours en politique dans les Alpes-Maritimes et principalement à Nice quand survient un évènement : la démission du maire RPR de la ville, Jacques Médecin, mis en examen pour délit d’ingérence. Devant la montée du candidat FN, Christian Estrosi se propose de lui faire face sous les couleurs du parti de droite, en va voir Jacques Chirac pour lui dire.
"C’est Juppé qui était directement à la manœuvre"
Ce dernier lui aurait alors dit : "Toi, tu as trop peu d'expérience, tu as besoin d'avoir du plomb sous les semelles." Une réponse qui n’a alors pas plu à Christian Estrosi : "Quel mépris ! Je me suis levé, j'ai traversé le grand bureau et j'ai claqué la porte. Après, ils m'ont fait vivre des années d'enfer. On m'a mis des bâtons dans les roues, sinon j'aurais été élu maire de Nice dès 1995, à la place de Jacques Peyrat (candidat soutenu par le FN, ndlr). Et, dans cette affaire, c'est Juppé qui était directement à la manœuvre."
Entre temps, Christian Estrosi s’est rabiboché avec Jacques Chirac, "mais avec Juppé, la rancune est tenace", souligne le Point.
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