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Les tensions entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron : "Ils ne se parlent pas"
Samedi 1er décembre marquera le troisème acte de la mobilisation des "gilets jaunes". Face à ce mouvement inédit, l’exécutif est pris de court laissant apparaître quelques discordes et mésententes internes.
A propos d'Emmanuel Macron et Edouard Philippe, "ils ne se parlent pas", a confié un proche du pouvoir à RTL. Un manque de communication qui s’est fait ressentir notamment avec les contradictions sur les chaudières au fioul. En effet, le Premier ministre avait fixé, le 14 novembre, l'objectif "qu'à la fin de prochain quinquennat, il n'y ait plus de chauffage au fioul individuel en France".
Près de deux semaines plus tard, le 27 novembre, le chef de l'Etat nuance en expliquant qu'il n'y aura pas "d'interdiction" mais "une politique volontariste" pour assurer leur renouvellement d'ici dix ans, relaie le HuffPost. A la décharge d'Edouard Philippe, un de ses amis souligne auprès de RTL : "Macron change d’avis tout le temps !".
Si cette même source ajoute que l'annonce de Philippe sur la "superprime" d'aide à la conversion automobile a "coûté un demi-milliard, pour rien", elle a aussi et surtout été perçue comme "une erreur de timing du couple exécutif ", explique Le Figaro. Et pour cause, cette "superprime" de 500 millions d’eurosn annoncée avec le feu vert d'Emmanuel Macron, a été faite trois jours avant le début du mouvement des "gilets jaunes". "Résultat, nous n'avions plus rien à dire après la manifestation", se désole un parlementaire de la République en marche (LREM).
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Les tensions entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron : "Parler de 'gestion', c'est déjà sympa"
Si les "gilets jaunes" continuent de scander "Macron, démission", c’est pourtant Edouard Philippe qui semble de plus en plus affaibli au sein du gouvernement. Au lendemain du premier jour de manifestation, le 18 novembre, c’est lui qui est chargé par Emmanuel Macron de répondre à la colère des Français lors du 20 heures de France 2, rapporte Le Figaro. Une intervention ratée par le Premier ministre qui envoie l’image de pompier-pyromane.
Trop "rigide" dans sa gestion de crise, déclarant notamment : "Je vois le cap, je n'en change pas". Même s’il a reconnu comprendre le "ras-le-bol fiscal", ses propos n’ont en rien calmé la colère des "gilets jaunes" bien au contraire. La gestion de crise d’Edouard Philippe lui est d’ailleurs reprochée. "Parler de 'gestion', c'est déjà sympa. Il a fait preuve d'un silence coupable", tacle un macroniste "historique", selon Le Figaro.
En effet, pour certains le Premier ministre est trop resté en retrait. Une absence du terrain et une faible visibilité dès le premier week-end de mobilisation des "gilets jaunes". Des critiques auxquelles, le locataire de Matignon n’a pas hésité à répondre lors d’une réunion à huis clos du groupe majoritaire.
"Dans le plus fort de la mobilisation, avons-nous su occuper le terrain ou répondre aux critiques? Trop peu […]. Il y a quelques combats qu'on peut gagner sans combat, mais c'est rare", a déclaré Edouard Philippe face à l’assistance d’après Le Figaro.