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Les comptes de campagne d'Emmanuel Macron ont été validés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). L'occasion de se pencher sur quelques détails.

Emmanuel Macron peut souffler. Après son élection, il a comme tous les autres candidats à la présidentielle déposé ses comptes auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) le 7 juillet dernier. Après étude, la commission a retenu une dépense à 16 575 781 d’euros sur les 16 698 320 euros déclarés. Emmanuel Macron sera remboursé à hauteur de 10 640 794 euros comme le prévoit la loi pour les deux candidats arrivés au deuxième tour. 

De tous ceux qui se sont présentés à l’élection de mai dernier, le fondateur d’En Marche ! est d’ailleurs celui qui a le plus dépensé, juste derrière Benoît Hamon dont les dépenses déclarées s’élèvent à 15 072 745 euros.

Des dépenses écartées

La différence entre les dépenses déclarées et retenues s’explique en partie par certains frais qui n’ont pas été validées. Ainsi comme on peut le lire dans le Journal Officiel, elle a décidé de retrancher notamment : 44 754 euros pour "une commande de vidéos non réalisée, des frais de réparation, de retouches photographiques, ou de déplacement, d'hébergement et de restauration non prévus au contrat d'un prestataire", mais également "11 656 euros des dépenses payées par le mandataire, dont notamment des dépenses de sécurité personnelle du candidat et des honoraires de coaching vocal".

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Des donateurs trop généreux

Dans sa validation des comptes de campagne d’Emmanuel Macron, la commission relève toutefois une irrégularité qui ‘’a frappé’’ une vingtaine de donnateurs. Toutefois en raison de la faiblesse des sommes impliquées - 87 6000 euros -, "cette irrégularité n'est toutefois pas de nature à conduire au rejet du compte", estime la CNCCFP.D’irrégularité, il s’agit en fait de dons dépassant le plafond autorisé de 4600 euros par personne. "[Ces] dons présentés comme effectués par deux personnes distinctes" ne venaient pas d’un compte joint comme il l’aurait fallu, mais du "compte bancaire d'un seul des deux donateurs concernés".

Sur les 24 cas, 20 ont été régularisés grâce à des attestations. En revanche, comme le souligne Marianne, les quatre autres dossiers ont été transmis au fisc puisque une donation donne droit à une réduction d’impôts. Les personnes s’exposent par ailleurs à une amende.