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Ce matin, les réactions n’ont pas manqué concernant le coup porté par les Sages sur l’allègement des charges salariales (sur les salaires inférieurs à 1,3 Smic) prévues par le pacte de responsabilité. Un nouvelle gifle infligée au gouvernement par le Conseil Constitutionnel qui avait également retoqué la version originale de la très symbolique taxe à 75%. Ainsi, cette nouvelle sanction vient encore contrecarrer les plans du couple exécutif.
De surcroît, cette partie "solidarité" a été élaborée dans le but de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat des salariés les plus modestes. Et pour cause, cette mesure d’allègement prévoyait d’augmenter le revenu net d’un smicard de 520 euros par an. Le site du journalLes Echos nous rappelle aujourd’hui que ce geste à 2.5 milliards d’euros aurait profité à 7.4 millions de salariés. Or, certains aujourd’hui se félicitent de l’annulation de cette mesure. Alors, à qui ça profite ?
La droite dénonce l’amateurisme du gouvernement
Voilà une bonne raison de se gausser pour l’opposition. Ainsi l’élément de langage utilisé à droite est celui de "l’amateurisme" du gouvernement. Si Roger Karoutchi voit dans cette censure la conclusion d’un "été catastrophique d’un pouvoir discrédité", le sénateur Bruno Retailleau a pointé sur Twittter un "quinquennat de bout en bout marqué par le sceau de l’amateurisme" rejoignant ainsi la position de Christian Estrosi qui a également déploré l’"amateurisme" de François Hollande. Mais si la droite profite de la décision du Conseil Constitutionnel pour tirer à feu nourri sur le gouvernement, des membres de la majorité voient également dans cette invalidation un motif de satisfaction.
Une "bonne nouvelle" pour les frondeurs
Considéré comme l’une des principales figures des députés "frondeurs", Pouria Amirshahi (député PS des Français de l'étranger) s’est réjoui de la censure formulée par les Sages. Interrogé par le JDD, le parlementaire a fait savoir que l’invalidation de l’article 1 du budget rectificatif de la sécurité sociale était une "bonne nouvelle". Pour ce dernier, "si on veut soutenir le pouvoir d'achat des salariés, il faut revaloriser les salaires plutôt que baisser les cotisations sociales".
L’élu rebelle considère en effet que la méthode du gouvernement n’est pas la bonne dans la mesure où l’application de ce volet solidarité "aurait eu pour conséquence une baisse du financement de la sécurité sociale". C’est non seulement une bonne nouvelle pour la France, certes, mais également pour le gouvernement pense l’élu. "Si le gouvernement se met enfin à réfléchir, en proposant un investissement public plus important et/ou un coup de pouce au pouvoir d'achat, tant mieux" a-t-il déclaré en ajoutant que l’opposition des frondeurs restera la même si le gouvernement formule une proposition similaire.