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Les députés de l'UMP ont décidé de ne pas participer aux questions au gouvernement de ce mercredi. Une décision rare qui fait suite aux accusations portées la veille par Manuel Valls à l'encontre de Claude Goasguen. Les socialistes ont pourtant eux aussi déjà été à l'origine d'un tel évènement.

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Manuel Valls a vexé les députés de l’UMP mardi à l’Assemblée nationale en accusant Claude Goasguen, le maire UMP du 16e arrondissement de Paris de "venir de l’extrême droite". Furieux contre le ministre de l’Intérieur qui, selon eux a dépassé les bornes, ces derniers ont tapé du poing sur la table et décidé de boycotter les questions au gouvernement de ce mercredi. Et alors que les députés de l’opposition ont prévenu qu’ils ne décolèreraient pas tant que le ministre n’aura pas formulé des "excuses formelles", Manuel Valls les a appelés à se ressaisir. "Il ne faut jamais boycotter", a-t-il déclaré sur iTélé. "C’est important les séances de questions au gouvernement, surtout que c’est la dernière avant les élections municipales. Il faut se ressaisir", a poursuivi le premier flic de France.

En 2009, les socialistes avaient eu aussi séché l’HémicycleEt pour cause, Manuel Valls sait que la récente décision prise par les députés de l’UMP peut être lourde de conséquences. Le fait que l’opposition ne participe pas aux questions au gouvernement revient en effet à rompre la communication entre les deux camps. Ce qui n’est pas bon pour la démocratie du pays. Mais les députés de l’UMP ne sont pas les premiers à avoir décidé d’agiter une telle carte. Avant eux, les socialistes ont également répliqué de cette manière. En février 2009, soit 36 ans après que le rituel des questions au gouvernement a été instauré, les députés socialistes, formant alors l’opposition, ont eu aussi refusé d’y participer. Ils protestaient contre l’absence de réponse à leurs revendications sur la réforme du travail législatif, rapporte le Figaro. "La réforme constitutionnelle votée à l'époque sous la présidence de Nicolas Sarkozy visait à mettre fin à l'obstruction parlementaire par la multiplication du dépôt d'amendements, instaurant un encadrement dans la durée des débats législatifs", précise le quotidien. Pendant deux semaines, les députés, alors présidés par Jean-Marc Ayrault, avaient ainsi séché l’Hémicycle. Mais alors que la décision des députés UMP intervient juste avant les élections municipales, sans doute la droite espère-t-elle également montrer qu’elle sait faire entendre sa voix.