Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
"Je suis dans l’histoire". La phrase a de quoi interloquer quand elle est prononcée par le président le plus impopulaire de la Ve République, et alors que le pays s’enfonce un peu plus dans des grèves à répétition.
Pour comprendre cette phrase, il faut la remettre dans son contexte. Mardi matin, François Hollande était interrogé par France Culture dans l’émission "La fabrique de l’histoire" sur ce que sa fonction de président a changé dans (sa) vision de l’histoire.
A lire aussi - Pour Najat Vallaud-Belkacem, François Hollande agit "en père de famille"
Le chef de l’Etat débute alors un long propos : "Président, nous ne faisons pas que rappeler l’histoire, nous la faisons. En tout cas nous tentons de la faire. Non pas forcément seuls, puisque l’histoire, elle ne se fait pas simplement par les dirigeants d’un pays, elle se fait aussi par les peuples, elle se fait aussi par le monde qui nous entoure. Donc président, on prend conscience aussi, et j’ai pris conscience encore davantage du caractère tragique de l’histoire."
"Je fais l’histoire"
Puis, François Hollande explique qu’il savait que le pire pouvait à tout moment surgir, et qu’il a surgi : "Je pense à la guerre en Syrie et en Irak, je pense aussi à ce que nous avons été conduits à faire au Mali et en Afrique de l’Ouest, et puis le terrorisme qui nous a frappés au cours de l’année dernière. Mais le tragique, c’est aussi la guerre qui a resurgi aux portes de l’Europe. Avec madame Merkel nous nous sommes retrouvés toute une nuit à Minsk en train de chercher la paix avec le président ukrainien, Porochenko, et le président russe, Poutine. Encore hier soir, nous étions au téléphone avec l’ensemble de ces protagonistes pour permettre que l’accord de Minsk puisse se faire. Donc nous voyons bien que ce qui était pour nous, quand j’étais candidat et que nous étions dans ce bureau [de l'Assemblée nationale, ndlr], simplement une évocation de l’histoire pour préparer une éventuelle responsabilité, aujourd’hui, je suis dans l’histoire."
Toujours sur France Culture, le président a poursuivi son raisonnement, se disant "hanté par la responsabilité historique" : "Nous faisons l’histoire, nous ne la racontons pas. Nous ne sommes pas non plus dans la convocation de l’histoire. Je fais l’histoire. D’une certaine façon, le peuple français fait sa propre histoire."