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Cette année, ils sont plus de 200 députés à ne pas se représenter aux législatives. Parmi eux, ceux issus du secteur privé bénéficieront d'une indemnité chômage très confortable.

Ils sont plus de 200 députés à ne pas s'accrocher à leur siège à l'Assemblée nationale. Pour beaucoup d'entre eux, il faudra chercher un nouveau travail à l'issue des législatives. Mais pour les députés issus du secteur privé, ces derniers bénéficieront d'une indemnité chômage plus que confortable, indique France 2

Il s'agit du FAMDDRE pour "Fonds d 'assurance mutuelle, différentielle et dégressive de retour à l'emploi". Et comme l'explique la chaîne, celle-ci est très avantageuse comparée aux allocations chômage dans le privé. 

En effet, les six premiers mois, l'ex-député touche 100 % de son salaire (5599 euros brut). A salaire égal, un salarié du privé, lui, ne touche que 66 % de son revenu. De plus, son indemnité est dégressive mais elle dure 3 ans. Dans le privé, elle est fixe, mais le plus souvent elle ne dure que deux ans. Enfin, la cotisation salariale sur la feuille de paie est moins lourde chez les députés : 28 euros cotisé par mois, contre 173 euros dans le privé.

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Un dispositif fait pour attirer des personnes du privé à l'Assemblée

Pour Philippe Gosselin, rapporteur (LR) de la loi sur la question, ce dispositif serait indispensable pour attirer à l'Assemblée des personnes issues du secteur privé. 

Selon France 2, en 2007, 30 députés avaient touché cette indemnité chômage, contre 44 en 2012.

Interrogé, un ancien député qui a profité de ce système explique qu'"être un ancien élu ne facilite pas la recherche de travail. Ça  m'a fait un blanc, un arrêt de 5 ans. J'ai touché des indemnités mais on ne m'a jamais proposé de m'aider pour retrouver un emploi." En effet, personne ne contrôle la recherche de travail, contrairement aux salariés du privé qui, eux, rendent des comptes à Pôle emploi. 

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