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Lors d'un discours prononcé lors des commémorations de la Grande Guerre à Liège lundi, François Hollande s'est laissé aller à une nouvelle anaphore. "Comment rester neutre", a répété le président français à plusieurs reprises à propos de la paix menacée dans le monde.

En 2012, alors en pleine campagne présidentielle, François Hollande n’avait pas cessé de répéter "moi, président je…" au cours du débat télévisé de l’entre-deux tours. Deux ans après, celui qui aujourd’hui locataire de l’Elysée n’a semble-t-il rien perdu de son goût pour l’anaphore. Ainsi lundi, pendant un discours qu’il prononçait pour les commémorations de la Grande Guerre à Liège (Belgique), le chef de l’Etat s’est interrogé plusieurs fois sur l’impossibilité de conserver une certaine neutralité face à la multiplication des conflits à travers le monde. Faisant, entre autres, allusion à la guerre en Syrie, en Ukraine et à Gaza, le président français a répété : "Comment rester neutre lorsque…".

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L’Europe et les Nations unies doivent "prendre leurs responsabilités"Commençant d’abord par affirmer que "la neutralité n’est plus de mise", notamment à cause de la violation de sa neutralité au cours des deux conflits mondiaux du XXe siècle, François Hollande a en effet enchaîné en s’interrogeant. "Comment rester neutre lorsqu'un peuple, non loin d'Europe se bat pour ses droits et son intégrité territoriale ? Comment rester neutre lorsqu'un avion civil est abattu en Ukraine ? Comment rester neutre devant des massacres de populations civiles, comme en Irak, comme en Syrie où les minorités sont persécutées ? Comment rester neutre quand un pays ami comme le Liban voit son intégrité territoriale menacée ? Comment rester neutre quand, à Gaza, un conflit meurtrier dure depuis plus d'un mois ?", a-t-il déclaré depuis une estrade. Et le chef d’Etat de conclure en appelant "toute l’Europe" à "prendre ses responsabilités avec les Nations unies".

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Mais alors qu’en 2012, le recours à l’anaphore avait permis à François Hollande de prendre l’ascendant sur son adversaire d’alors, Nicolas Sarkozy, son message sera-t-il entendu par nos voisins européens ?  

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