Affaire Cahuzac : le document suisse y mettra t-il fin ?
L'arrivée à Paris du document contenant les informations détenues par les autorités suisses sur l'affaire Cahuzac suscite de nombreuses réactions : surprise du côté accusation et soulagement du côté du ministre du Budget.

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Un document a récemment été transmis par la Suisse aux autorités françaises. Le Nouvel Observateur assure qu'il permettrait de démentir les accusations de fraude fiscale portées à l’encontre du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. Alors que le parquet n’a laissé filtré aucune information, l'hebdomadaire a affirmé que le document  montrerait que Jérôme Cahuzac n’a pas clôturé de compte non-déclaré en Suisse en 2010. "D'autres recherches, apparemment tout aussi négatives, seraient remontées jusqu'à l'année 2006", a ajouté le titre. Côté accusation et côté défense, chacun tire la corde de son côté.

"Moi je connais la vérité"Le ministre du Budget a maintenu sa version et a démenti toute accusation. Interviewé mercredi sur France Info peu après les révélations du Nouvel Observateur, il a répété qu’il ne doutait pas de la réponse apportée par la Suisse: “Comme moi je connais la vérité, je n'ai aucun doute quant à la nature de cette réponse qui a été apportée même si je ne l’ai pas vue ”. “Ce n’est pas à moi de dire que je suis hors de cause, mais, en conscience, je l’ai toujours été. Les autorités de mon pays disposent de la réponse suisse : à elles de décider ce qu’elles en font”, a t-il ajouté.

Le même jour, Rémy Garnier - l’ancien agent du fisc qui accuse le ministre - était entendu au commissariat d’Agen dans le cadre de l’enquête. Attendu après 5 heures d’audition, l’homme s’est dit “surpris” par la teneur du document si les informations du Nouvel Observateur s’avèrent exactes.

Vidéo du jour

Un enregistrement suspectRémy Garnier avait remis aux autorités un enregistrement dans lequel le ministre du Budget évoquerait un compte en Suisse. C’était également lui qui était à l’origine des informations révélées par le site Médiapart, lesquelles mettaient en cause Jérôme Cahuzac. Suite à ces révélations, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire le 8 janvier pour blanchiment de fraude fiscale.