De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Affaire Benalla : l’Elysée espérait-il que l’affaire ne sortirait pas ?
"Si l’affaire ne sort pas d’ici 15 jours, elle ne sortira jamais", auraient estimé les conseillers du président au sujet de l’affaire Benalla lors d’une réunion. Alexandre Benalla, proche collaborateur d’Emmanuel Macron, est accusé d’avoir brutalement lynché un manifestant en marge des cortèges du 1er mai. Identifié par Le Monde, il apparaîtrait sur des vidéos d’une grande violence, tournées pendant l’intervention.
A lire aussi : Affaire Benalla : pourquoi l’Elysée n’a pas averti la justice
Pourtant, deux mois avant ces révélations, l’entourage du président de la République aurait voulu étouffer l’affaire, rapporte France Inter. Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, aurait été mis au courant dès le 2 mai. D’après la radio, il ne connaissait pas personnellement Alexandre Benalla à l’époque. Les services de son ministère font néanmoins parvenir l’information à l’Elysée. Le 3 mai Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron décide d'une mise-à-pied de 15 jours en guise de sanction. Il a également été muté dans un service administratif.
D’après France Inter, c’est à partir de là que Gérard Collomb cesse de s’intéresser à l’affaire, pensant que tout est réglé. Côté présidentiel, les conseillers choisissent de laisser l’affaire tomber dans l’oubli. "En pensant étouffer cette affaire, on connaissait les conséquences en cas de révélation. Il n’y a que des mauvaises solutions", confie l’un d’entre eux au micro de la chaîne radio. Les révélations du Monde auraient vraisemblablement été vécues comme un soulagement.
Par ailleurs, l'Elysée a également expliqué à LCI ne pas avoir vu de crime ou de délit dans les faits incriminés. C'est également pour cela que la justice n'aurait pas été alerté, rapporte la chaîne d'information.
Que va-t-il arriver à Alexandre Benalla ?
Alexandre Benalla, qui fait l’objet d’une enquête préliminaire, a été placé en garde à vue ce vendredi matin, annonce le parquet. Il est entendu pour violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions, port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique et complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection. De plus, l’Elysée a annoncé l’ouverture d’une procédure de licenciement à son encontre.
Sur demande de Gérard Collomb, l’IGPN (inspection générale de la police nationale) a également ouvert une enquête pour déterminer les circonstances qui ont permis cette situation.