Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
"Depuis 2017, rien n'a changé en mieux", assénait récemment l'une des personnalités politiques que le chef de l'Etat craint le plus. Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, enchaîne les critiques les plus rudes à l'attention de l'exécutif et de son action politique, rappelle le journal régional Sud-Ouest. Et ces dernières sont prises au sérieux ! D'autant plus qu'elle n'est pas la seule figure d'opposition à attaquer Emmanuel Macron sur ce front. "Au final, peu de chose auront été faites dans ce quinquennat, bloqué dès 2018", estime pour sa part Gérard Larcher, le président du Sénat, issu des rangs des Républicains, qui accordait une interview au Journal du Dimanche, le 9 janvier 2021.
Depuis, semble-t-il, les conseillers en communication du président cherchent à déminer la bombe armée par l'opposition. Et éviter, en 2022, tout procès en immobilisme. Il est donc temps de "dessiner le cap des mois à venir, de faire le point sur tout ce qui a été mis en œuvre depuis le début du quinquennat et de dresser quelques perspectives d'avenir", explique Pierre-Alexandre Anglade, député de la majorité parlementaire et porte-parole de La République en Marche. Comprendre ? Relancer certaines des projets engagés avant le début de la crise sanitaire, en avancer de nouveaux et retrouver la flamme réformatrice qui animait jadis le président .
Emmanuel Macron : engager de nouvelles réformes pour éviter le couperet en 2022
C'est pour cela qu'il a convié l'intégralité des membres du gouvernement à un important séminaire. Ils seront donc 42 autour de la table à réfléchir aux meilleures façons de rendre l'année 2021 "utile".
La priorité est identifiée : avoir de quoi présenter "des résultats concrets" aux électeurs, en 2022. "La crise sanitaire ne sera pas un prétexte, une excuse à la relégation de nos engagements de 2017", a d'ailleurs insisté Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique. Elle devrait bientôt présenter une liste de l'évolution des projets les plus urgents…
Les prochaines réformes du quinquennat Emmanuel Macron : 25 pistes essentielles à retenir
Coup de "pression" assumé sur les ministres autant qu'une "opération de transparence", le "baromètre de l'action publique" - que doit présenter Amélie de Montchalin - mesure l'avancée des 25 réformes du quinquennat jugées les plus importantes. Il correspond aussi à l'une des promesses d'Emmanuel Macron, rappelle LCI, qui souligne que le chef de l'Etat s'était engagé à évaluer régulièrement l'action des membres de son gouvernement.
Les Françaises et les Français "n'en peuvent plus des promesses", a d'ailleurs assuré la ministre, qui explique qu'il faut désormais en arriver à des résultats.
Ces 25 thèmes identifiés au sommet de l'Etat ne correspondent pas nécessairement tous à des réformes de grande ampleur. Certains des engagements iconiques du président, comme le dédoublement de certaines classes scolaires ou le plan vélo, en font également partie. Sans oublier, bien sûr, les valeurs et les causes. La lutte contre les violences faites aux femmes devrait aussi figurer parmi les priorités. "Avant, c'était du pilotage interne, on prend le risque de rendre cela public", insiste l'exécutif qui se refuse à parler d'un "instrument de valorisation" du bilan gouvernemental.
Réforme des retraites, déploiement de la fibre et tri des déchets
Dans le détail, poursuit LCI, le baromètre va jusqu'à identifier des réformes aux bilans pour l'heure très discutables. Parmi eux, le tri élargi des déchets, mais pas seulement. C'est aussi le cas du déploiement de la fibre sur l'intégralité du sol français (pour l'heure, seule la moitié du pays est concernée, environ) ou du développement des contrats d'apprentissage.
Bien sûr, certaines des réformes les plus ambitieuses sont aussi évoquées, explique Sud-Ouest. Comment oublier la "mère des réformes", celle des retraites ? Elle est suspendue depuis bientôt un an, du fait de la crise sanitaire.