La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
- 1 - Enfance et éducation
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- 3 - Etudes et formation
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- 5 - Parcours politique
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- 7 - Echec du CPE
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- 9 - Affaire Clearstream
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- 11 - Affaire Karachi
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- 13 - Affaire Bourgi
- 14 - © MaxPPP
- 15 - Affaire Relais et Châteaux
- 16 - Candidat surprise
- 17 - © Capture d'écran JT de TF1
- 18 - Famille, amis, hobbies
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Enfance et éducation
Dominique de Villepin est né le 14 novembre 1953 à Rabat, au Maroc. Son véritable nom est Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin. Il est le fils de Xavier Galouzeau de Villepin, sénateur centriste puis UMP, et d'Yvonne Hétier, première conseillère de tribunal administratif.
Il passe la majeure partie de son enfance à l’étranger : en Afrique, aux États-Unis, en Amérique latine et spécialement au Venezuela.
Lycéen à Caracas, il est à 15 ans, en mai 68, le seul gréviste de son établissement.
Il rentre ensuite en France et poursuit ses études à Toulouse, au lycée privé jésuite Le Caousou où il obtiendra son bac (avec la mention assez bien) à l'âge de 16 ans.
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Etudes et formation
Dominique de Villepin obtient une licence de droit à l'Université Paris II, puis entre à l'Institut d'études politiques de Paris.
Il adhère en 1977 au Rassemblement pour la République (RPR) puis intègre l’ENA en 1978 (promotion Voltaire), aux côtés de François Hollande et Ségolène Royal. Récemment interrogé sur son amourette avec cette dernière, durant ses études, il a répondu : "elle était belle et elle le reste..."
À sa sortie de l'ENA, il entame en 1980 une carrière de diplomate en tant que secrétaire des Affaires étrangères. De 1984 à 1992, il est successivement premier secrétaire de l'ambassade de France aux États-Unis, directeur du service de presse de cette même ambassade, puis premier conseiller de l'ambassade de France en Inde.
Puis, de 92 à 93, il est directeur adjoint aux Affaires africaines et malgaches.
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Parcours politique
En 1993, Dominique de Villepin devient le Directeur de cabinet du Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
Proche collaborateur de Jacques Chirac, il devient secrétaire général de l'Élysée à partir de 1995, où il est décrit comme l’éminence grise du président.
Ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2004, puis de l'Intérieur, de 2004 de 2005, dans les gouvernements Raffarin, il est nommé Premier ministre par Jacques Chirac, le 31 mai 2005.
Deux ans plus tard, en 2007, suite aux mouvements de contestation contre le CPE (Contrat première embauche) et sa mise en cause dans l’affaire Clearstream, Dominique de Villepin démissionne de ses fonctions.
Il devient avocat au Barreau de Paris en 2008 et propre son propre cabinet d’avocat d’affaires à caractère international.
En 2009 il créé le Club Villepin puis République Solidaire en 2010, qu’il présente comme un "mouvement de rassemblement, au-dessus des partis". Et quitte l’UMP, son parti historique après le RPR, en février 2011.
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Echec du CPE
Début 2006, Dominique de Villepin, alors Premier ministre de Jacques Chirac, décide de lancer un nouveau contrat de travail pour les jeunes, le contrat première embauche (CPE). Celui-ci devant, selon lui, faciliter leur insertion sur le marché de l’emploi.
Réservé au moins de 26 ans, le CPE prévoit notamment une période dite "de consolidation" de deux ans. Période durant laquelle l'employeur peut rompre le contrat de travail à tout moment sans en donner le motif…
Ce projet rencontre une grande vague d’opposition à gauche, accompagnée d'importantes manifestations, tribunes dans la presse et grèves d'étudiants.
Après des semaines de contestations et de blocage d'universités par les syndicats, Jacques Chirac est forcé d'intervenir pour réclamer la non-application du texte de loi.
Le 10 avril, après de multiples tentatives pour calmer la protestation, Dominique de Villepin abandonne son grand projet du CPE. Et essuie l’un de ses plus gros échecs politiques.
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Affaire Clearstream
En mai 2006, Dominique de Villepin est mis en cause dans l'affaire Clearstream. On lui reproche d'avoir joué un rôle ambigu après avoir été informé, en 2004, de l'existence de fichiers compromettants : ministre des Affaires étrangères à cette époque, il aurait été averti, sans tenter d’y remédier, de la création d’un faux listing de comptes bancaires occultes, comprenant notamment le nom de Nicolas Sarkozy…
Le 27 juillet 2007, Dominique de Villepin est mis en examen pour complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d'abus de confiance et complicité d'usage de faux.
Le procès s'ouvre le 21 septembre 2009. À son arrivée au tribunal, l’accusé – qui nie avoir eu connaissance des listings – déclare que sa présence ici n’est due qu'à "l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française".
Le 28 janvier 2010, il est relaxé par le tribunal correctionnel de Paris de tous les chefs d'accusation pesants contre lui.
Le procureur de la République de Paris fait appel de cette décision. Ce à quoi de Villepin répond, dès le lendemain sur RTL (le 29 janvier) : "Ce qu'elle montre cette décision (de faire appel ndlr), c'est qu'un homme, Nicolas Sarkozy, le président de la République, préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine, plutôt que d'assumer la responsabilité de sa fonction, c'est-à-dire de défendre des institutions."
De son côté, Nicolas Sarkozy, qui avait promis de pendre le coupable "à un croc de boucher" fait savoir qu'il ne sera pas représenté lors du procès en appel.
Ce procès se tient devant la cour d'appel de Paris du 2 au 26 mai 2011.
À l'issue des débats, le parquet requiert 15 mois de prison contre Dominique de Villepin.
Il est finalement relaxé définitivement le 14 septembre 2011.
A sa sortie du tribunal, de Villepin déclare alors "Après six années d'un acharnement sans précédent, après six années d'épreuves pour ma famille, la justice a reconnu pour la deuxième fois mon innocence. Je veux saluer l'indépendance de notre justice qui a su résister face aux pressions politiques."
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Affaire Karachi
Dominique de Villepin est convoqué en janvier comme témoin dans le volet financier de l'affaire Karachi. Cette affaire concerne un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995 via le détournement de commissions sur des contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.
Les juges en charge de l’enquête soupçonnent une éventuelle prolongation de ses commissions après 1995, sous la présidence de Jacques Chirac, dont Dominique de Villepin était le secrétaire général à l'Élysée. Dominique de Villepin va toutefois être entendu "sur les faits initiaux et l'arrêt des commissions et non sur ces faits nouveaux", a déclaré son avocat.
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Affaire Bourgi
En novembre dernier, le parquet de Paris a tranché : faute de preuves, pas d'enquête sur d'éventuelles mallettes de billets remises à Jacques Chirac et Dominique de Villepin.
Dans une interview retentissente au JDD, le 11 septembre 2011, l’ex-conseiller aux affaires africaines Robert Bourgi accuse de Villepin d’avoir profité de financements occultes en provenance d’Afrique. Plusieurs millions d’euros auraient ainsi transité par des mallettes jusqu’à lui (et Jacques Chirac) entre 1997 et 2005.
Toujours selon Robert Bourgi, Dominique de Villepin était surnommé Mamadou par certains chefs d’état africains, et se serait même vu remettre des djembés (tambours africains) remplis d’argent.
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Affaire Relais et Châteaux
En Janvier 2010, lors d’un déjeuner, Dominique de Villepin aurait tenté de dissuader l’actuel président de Relais et Châteaux d’ébruiter les malversations financières de son prédécesseur Régis Bulot (mis depuis en examen pour avoir détourné 1,6 million d’euros entre 2002 et 2008).
De Villepin aurait ensuite téléphoné à celui-ci pour l’informer avoir "retourné" ses interlocuteurs, auxquels il aurait "fait une trouille dix fois au-dessus de ce qu'ils imaginaient". Le journal Le monde a récemment rapporté les extraits de cette conversation.
Interrogé sur cette affaire, le 11 décembre dernier sur TF1, Dominique de Villepin a déclaré :
" Cette affaire ne me concerne pas. On peut avoir un ami ou des amis et ne pas être impliqué dans les affaires qui les concernent".
Candidat surprise
Le 11 décembre dernier, Dominique de Villepin annonce, en direct du JT de 20 heures de TF1, sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.
"Les Français souffrent et je ressens comme beaucoup de Français que la France est humiliée quand elle subit la loi de la République des partis" dit-il alors.
Pour sa première candidature, Dominique de Villepin, qui se décrit comme un gaulliste, espère "rassembler tous les Français, ceux de gauche, ceux de droite, ceux du centre".
Sa participation, venant s’ajouter à d’autres candidats de droite, engendre de vives critiques et réactions de la part de l’UMP… Le ministre du travail Xavier Bertrand, par exemple, l’a déjà appelé à rejoindre la majorité présidentielle "le plus tôt possible" pour 2012.
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Famille, amis, hobbies
Marié depuis 1985 avec Marie-Laure Le Guay (sculptrice née en 1962 et rencontrée dans un bus parisien), le couple se sépare en mai 2011.
Dominique de Villepin a eu trois enfants avec elle : Marie, 25 ans, actrice et mannequin ; Arthur, 23 ans, étudiant en relations internationales ; et Victoire, 21 ans, étudiante à HEC.
Grand marathonien et joueur de tennis (du haut de son mètre 92), Dominique de Villepin est aussi un fervent lecteur. Passionné de littérature et de poésie, lui même écrivain et poète, il apprécie particulièrement René Char, Chateaubriand et Arthur Rimbaud…
Celui que Bernadette Chirac surnommait Néron, voue aussi un culte à Napoléon et au général de Gaulle, son modèle, croisé en septembre 1964 à Caracas.
Parmi ses amis, on compte le chanteur Marc Lavoine, la femme politique franco-colombienne (et ex-otage) Ingrid Betancourt, et la scénariste Danièle Thompson.