De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est la question à laquelle Allianz Global Investors (AGI) a tenté de répondre à travers une étude sortie en avril 2016 et effectuant un comparatif sur près de…. 2 siècles ! Selon la filiale de l’assureur allemand, ce sont les actions qui sortent du lot. Certes, ces actifs sont risqués comme le prouvent les 2 krachs les plus récents (2000/2008-2009). Mais, malgré cette volatilité, ce sont les actions qui offrent la meilleure rémunération.
Selon AGI, les arrières-arrière-arrière-petits-enfants d’un investisseur qui aurait misé 100 dollars sur un portefeuille boursier en 1871 seraient aujourd’hui millionnaires. L’assureur estime que les actions ont généré des performances positives réelles sur chaque période glissante de 30 ans depuis 1800. En moyenne, elles ont délivré un rendement annuel net de 6,95%. Allianz Global Investors n’est pas le seul à décerner la palme de l’actif le plus rentable aux actions. Ses résultats coïncident avec ceux de l’AMF qui, en 2013, avait classé les actions (dividendes réinvestis) comme placement le plus performant sur 25 ans.
Ce bilan corrobore également celui de l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF). Cet organisme établit un palmarès sur une durée de 5 à 40 ans. Là aussi, sur 4 décennies, les actions se hissent à la première marche du podium avec une performance moyenne de 11,8%. Elles sont ex æquo avec les sociétés foncières. Sur 30 ans, elles occupent la seconde marche du podium avec 10,3%, et sont dépassées de 0,30% par les foncières. Sur une période plus récente, elles sont en revanche distancées, ce qui est logique compte tenu des turbulences qu’ont traversées les places financières. Le point bas est atteint sur une durée de 15 ans : le rendement moyen des actions tombe alors à 2,2%.
Les obligations d’Etat à la traîne
La mise en perspective d’Allianz Global Investors sur les titres d’Etat est moins favorable. Selon la filiale de l’assureur, les investisseurs ayant acheté des bons du Trésor américain entre 1950 et 1980 ont perdu en moyenne 2% par an. Cette contre-performance n’est pas prête de s’améliorer dans un contexte où 50% de la dette publique de la zone euro offre un rendement négatif, souligne AGI.
La conclusion de l’assureur allemand est globalement partagée par l’IEIF pour qui les obligations ont rapporté en moyenne 7,1% sur une durée de 40 ans, 6% sur 30 ans et moins de 5% sur 20 ans. Les contrats d’assurance vie dont l’actif est surtout composé d’obligations d’Etat affichent également une rentabilité décevante. Sur 30 ans, elle est de 6,5% en moyenne et tombe à 3,4% durant les les 5 ans dernières années. Soit, moins qu’un actif comme la forêt. Seuls le Livret A (2,6%/20 ans) et les Sicav monétaires (2,4%/20 ans) font pire que l’assurance vie.
La pierre au sommet de la pyramide
Même s’il ne figure pas dans le top liste établi par l’IEIF, et bien qu’il ne distribue pas de coupon, l’or ne se tire pas trop mal du comparatif. Sur 30 ans, sa performance est certes décevante (2,6%), mais sur 15 ans, elle atteint 8,4%.
Aucun doute : c’est sur la pierre qu’il faut miser pour obtenir la meilleure rentabilité en France, estime l’IEIF (proche du milieu immobilier).
Les sociétés foncières trustent la première place sur toutes les durées comprises entre 40 ans et 5 ans avec une performance moyenne de + ou – 11%, ce qui témoigne d’une faible volatilité. De même l’immobilier parisien affiche une rentabilité canon de 11% sur 40 ans, bien que cette moyenne tombe sous les 8% depuis 5 ans.