A l'approche de l'épiphanie, l'UFC-Que Choisir a dévoilé son classement des meilleures galettes des Rois à la frangipane. Découvrez le classement au sein de notre diaporama.
C'était il y a 43 ans jour pour jour. Le 1er juin 1978, Daniel Balavoine sortait son troisième album baptisé Le Chanteur. Google a donc décidé de lui rendre hommage en lui consacrant un Doodle ce mardi 1er juin 2021. Celui qui a incarné l'emblématique Johnny Rockfort dans Starmania voit véritablement sa carrière décoller grâce à ce titre dont personne n'a oublié les paroles plus de 40 ans après sa sortie. Avec sa voix et sa tessiture si particulière, cette chanson a marqué l'histoire musicale française. "Je me présente je m'appelle Henri...". Ces quelques mots suffisent à reconnaître cette chanson restée, à l'instar de son interprète, dans la postérité.
Une chanson pas prédestinée au succès
Pour la petite histoire, à la fin des années 1970, Daniel Balavoine peine encore à trouver son public après deux premiers albums sortis par Barclay qui sont restés relativement inaperçus. C'est grâce à la persévérance de son ami Léo Missir, vice-président et responsable des services artistiques, que son troisième album verra le jour. Sur cet album, c'est le titre éponyme "Le Chanteur" qui va faire le succès de Daniel Balavoine. Dans cette chanson, le chanteur s'en prend directement à son producteur Eddie Barclay. "C’est parce que Barclay ne le trouvait pas beau que Balavoine avait écrit : 'J’voudrais bien réussir ma vie… être beau, gagner de l’argent !'", raconte le spécialiste de la chanson française Fabien Lecœuvre dans son ouvrage "Balavoine, la véritable histoire".
Cette chanson n'était pas prédestinée au succès puisqu'elle avait été reléguée en face B du 45 tours promotionnel créé pour la promotion de l'album, la maison de disques ayant misé sur Si je suis fou en face A. Face au succès du titre, multi-diffusé en radio, Le Chanteur sera finalement placé en face A du single pour les nouveaux pressages destinés à la vente. Le single, sorti dans les commerces parallèlement à l'album, rencontre un véritable succès commercial avec plus de 500 000 exemplaires vendus et une quatrième place dans les hit-parades en janvier 1979. L'album Le Chanteur se vendra quant à lui à plus de 1,4 millions d'exemplaires.
Disparition tragique en 1986
Le mythe de Daniel Balavoine est dû à sa voix si particulière et sa personnalité engagée, mais aussi à sa disparition tragique en plein succès en 1986 lors d'un crash d'hélicoptère pendant le Paris-Dakar. Le chanteur n'avait alords que 33 ans et souhaitait à l'époque donner à sa carrière un élan international et devait quitter la Franc epour s'installer en Angleterre. En une dizaine d'années seulement, Daniel Balavoine a écrit et composé plus d'une centaine de titres et reste un des artistes français les plus populaires à ce jour avec des chansons emblématiques telles que Tous les cris les SOS, Mon fils ma bataille ou La vie ne m'apprend rien.
Tout au long de sa carrière, Daniel Balavoine a été un homme socialement engagé pour aider les autres. C’est notamment l’interprète de L’Aziza qui a été à l’origine des prémices des Restos du cœur. Une idée qu’il avait évoquée dans ses billets d’humeur à la radio en 1983 à Paris. "Et puis un jour, il a interpellé les gouvernements de l'époque, les patrons de grande surface pour qu'ils puissent se réunir et qu'ils créent une banque alimentaire. À l'époque déjà, de nombreuses personnes ne mangeaient pas à leur faim", se rappelle le biographe Fabien Lecœuvre auprès du Figaro en 2016