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8,1%. C'est la hausse moyenne des taux de cotisations enregistrée sur 38 organismes cette année, selon Le Figaro. Ce chiffre est le résultat d'une enquête menée par la fédération regroupant la majorité des mutuelles françaises. Une mauvaise nouvelle, qui cible tout particulièrement les retraités, pointe un article du site Econostrum sur le sujet.
Des taux qui ne répondent à aucune logique
Une hausse, qui, a après l'incompréhension a laissé place à la colère des retraités. "J'ai cru rêver en découvrant que nos cotisations augmentaient de 37 euros au 1er janvier, passant de 227 euros à 265 euros, le tout sans aucune explication ! " s'est exclamée Marilyse, 65 ans au Figaro.
Selon l'enquête réalisée, ces taux ne répondent à aucune logique, d'autant plus qu'ils diffèrent d'un type de contrat à un autre. Par exemple, pour les contrats individuels, les hausses se situent entre 2,5 et 10 %, selon l'organisme et les clauses du contrat souscrit.
Une incompréhension partagée le site Meilleurstaux.com, qui confirme : les prix sont "exorbitants". Dans un communiqué publié en septembre 2023, le site a dénoncé cette hausse des prix particulièrement élevée pour les seniors : "Avec une hausse de 5 % des cotisations et des prix qui avoisinent 300 euros par mois pour un couple de séniors de 60 ans en garanties renforcées, disposer d’une bonne situation financière semble être la condition pour rester en bonne santé".
Et cette année, le taux n'a jamais été aussi élevé : " L'envolée du prix des mutuelles pour les seniors se situe autour de 10 % ", assure le Meilleur Taux.
Une situation qui menace donc par répercussion la santé des retraités, dont la retraite ne dépasse pas le smic.
La santé des retraités menacée
Une situation des retraités, qui, avec ce niveau d'inflation risque de se dégrader et compromettre ainsi leur santé. Et les récentes études du Conseil d’orientation des retraites (COR) le confirment. Selon ce dernier, le niveau de vie des retraités ne cesse de chuter face à une hausse des tarifs qui augmente à vue d'œil.
Selon l'UFC-Que choisir, ce nouveau bond pourrait illustrer le fait que "les cotisations augmentent avec le vieillissement de l'assuré, ce qui se traduit par une hausse de l'ordre de 2 à 3 points supérieur" par rapport à ce que prévoit la Mutualité française, qui évalue le marché "à âge constant", rapporte un article des Echos.
Une situation qui a pour conséquence une répercussion inégale de la hausse entre les assurés. Les plus âgés pourraient être les premiers et les plus touchés selon l'association. Pour un couple de retraités, UFC-Que Choisir évoque même une "hausse de 25 % et même de 30 % pour une augmentation de cotisation mensuelle atteignant 60 euros, soit 720 euros par an".
En novembre dernier, le gendarme de l'assurance, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, avait appelé les assureurs à absorber une part de la hausse des tarifs en travaillant notamment sur leurs coûts. Une proposition jugée "politique" par certains acteurs du secteur, pointe Les Echos.
Une situation difficile, face à laquelle certains retraités cherchent donc à ajuster leur contrat.
Faut-il ajuster son contrat ?
Pour faire face à cette envolée des prix, certains retraités ont trouvé la solution : ajuster leur contrat. Christine, cette sexagénaire, a opté pour des modifications dans son contrat de souscription. Elle a découvert en négociant son contrat que plusieurs options dans son contrat n'étaient pas nécessaires. Grâce à cela, la retraitée, l'année passée, est parvenue à réaliser des économies considérables. Résultat, elle a réduit ses cotisations à 68 euros au lieu de 110 euros, détaille le site Econostrum.
Cette année encore, Chrtistine a fait des économies de 12 euros :" En discutant, on se rend compte qu'il y a des options complètement inutiles quant à notre situation ", a-t-elle confié au Figaro. Malheureusement, ces solutions d'ajustement ne conviennent pas à tous les retraités, qui face à la hauteur des frais à avancer sont contraints de résilier leur contrat chaque année.
La raison de cette hausse généralisée, selon l'UFC-Que Choisir ? Le gouvernement, qui, "pour éviter d'augmenter la dépense publique de l'Assurance maladie obligatoire, procède unilatéralement à des reports progressifs d'actes vers la dépense privée", explique les Echos. Selon l'association, au bout du compte, c'est l'assuré qui paie la facture chaque mois en cotisant de plus en plus cher auprès de sa mutuelle. Les mêmes complémentaires santé privées qui profitent également de la situation qui en variant leurs taux de rétribution aux assurés et en pratiquant des frais de gestions hors de prix. Résultat : certains retraités renoncent à leur santé, un moment où ils en ont souvent le plus besoin.