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"Aujourd’hui, les vignettes Crit’Air, je ne sais pas si elles sont complètement adaptées à la réalité de nos besoins, donc il faut peut-être qu’on les revoie". Auprès de BFMTV, B arbara Pompili, ministre de la Transition Ecologique, a donné le ton.
Entrée en vigueur en 2016 dans certaines villes et renforcée au fil des années, la vignette Crit’Air, permettant de faire face aux pics de pollution via la circulation différenciée, a été source de débats. D’ailleurs, en juillet 2017, la polémique s’est intensifiée, avec l’interdiction des véhicules possédant la Crit’Air 5 dans Paris.
Le système, fondé sur l’année d’immatriculation du véhicule et sa motorisation (essence, diesel et électrique) correspondant à une norme antipollution (Euro 5, 6, etc.), est appliqué au sein des grandes agglomérations françaises comme Lille, Marseille Rennes ou Strasbourg. Cependant, ce système est rempli d’incohérences : si tous les véhicules essence récents sont éligibles à la vignette Crit’Air 1, les émissions de CO₂ réelles ne sont pas comptabilisées. Pourtant, les véhicules diesel sont, eux, systématiquement classés 2. La ministre de la Transition Ecologique, souhaite donc remédier à cette situation.
Vignettes Crit’Air : vers un durcissement des critères d’attribution ?
Pour le moment, Barbara Pompili n’a pas encore donné de détails sur ces évolutions. Elle indique toutefois ne pas être fermée à un durcissement des critères d’attribution. Selon elle, ces vignettes sont "une bonne base", mais "il faut les adapter". Elle assure que ce travail se fera "sur le long terme".
D’après BFMTV, le nouveau système Crit’Air pourrait éventuellement prendre en compte la puissance du véhicule. Les modèles les plus sportifs pourraient alors ne plus se rendre dans les villes, notamment durant les pics de pollution.
Auto : pourrez-vous toujours circuler en ville ?
Vous ne possédez pas de voiture récente ou votre véhicule est trop puissant ? L’entrée dans les villes pourrait alors vous être interdite dans les mois à venir.
En effet, l’une des priorités de la ministre de l’Ecologie est d’augmenter le nombre de zones à faibles émissions (ZFE), d’ici à la fin de l’année. Elisabeth Borne, l’ancienne ministre de la Transition Écologique, avait déjà évoqué cette idée. Barbara Pompili reprend donc le flambeau, et compte bien achever ce projet.
ZFE : la réduction des émissions polluantes devra être respectée
Plus d’une dizaine de ZFE seront mises en place avant l’année prochaine. Et ce, dans l’ensemble des territoires dépassant couramment les limites fixées pour la qualité de l’air. La France a d’ailleurs récemment été pointée du doigt par la Commission Européenne pour non-respect de la directive de réduction des émissions polluantes à l’échelle nationale.
Élisabeth Borne avait demandé que les objectifs d’émissions soient intégralement respectés d’ici à 2023 par les villes. Les choses devraient donc rapidement évoluer en ce sens…