"Emmanuel Macron a été aidé par des grandes puissances d’argent" : Benoît Hamon se lâche©AFP
Après Najat Vallaud-Belkacem, c'est au tour de Benoît Hamon de dézinguer Emmanuel Macron dans une nouvelle interview. L'ancien ministre de l'Education nationale en a également profité pour revenir sur sa défaite à l'élection présidentielle.

Le 19 juin dernier, Najat Vallaud-Belkacem avait fortement critiqué Emmanuel Macron. C’est maintenant au tour de Benoît Hamon de se lâcher sur le président de la République. Dans une récente interview pour les Inrocks, l'ancien ministre de l'Education nationale a fait le bilan de ses défaites électorales égratignant au passage le chef de l'Etat. "Macron a réussi une triple synthèse : Il a unifié politiquement la vieille et la nouvelle bourgeoisie, les sociaux-libéraux et les conservateurs, la haute fonction publique et le monde de la finance. La France qui va bien a décidé de gouverner pour elle-même", a-t-il lâché. 

Emmanuel Macron "fait l’unité de la bourgeoisie autour de ses propres intérêts"

Celui qui va lancer son mouvement politique le 1 er juillet prochain avait montré ses désaccords à plusieurs reprises sur la politique menée par François Hollande durant son quinquennat. Il avait d’ailleurs choisi de quitter le gouvernement. "Je serais par exemple bien en peine de citer la différence sur les questions européennes, économiques ou sociales entre Alain Juppé, Emmanuel Macron ou bien encore Manuel Valls. En réalité, ces gens-là se sont accordés sur une politique économique mais aussi sur une vision de la société. Et le mérite de Macron est de révéler au grand jour cet accord tacite", a ajouté Benoît Hamon.

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Selon lui, "Emmanuel Macron a été puissamment aidé par le soutien à son projet politique par des grandes puissances d’argent et leurs relais d’opinion. Il fait l’unité de la bourgeoisie autour de ses propres intérêts". L'homme politique est ensuite revenu sur son écrasante défaite à la présidentielle. "J’ai dû alors composer avec un Premier ministre qui réclamait que je fasse la défense de son bilan, avec des ministres qui disaient que mon projet était 'nul' mais que par discipline, ils ne feraient rien contre et enfin avec ceux qui ont mis en scène et organisé leur défection. Quand je rencontrais des électeurs, même s’ils me jugeaient victime d’une sorte de trahison, ils n’avaient plus envie de voter pour moi", a-t-il confié. 

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