De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'essayeuse : un film érotique pas comme les autres
Dans la lignée des films érotiques tels qu'Emmanuelle sorti en 1974, on retrouve le sulfureux long-métrage de Serge Korber intitulé L'essayeuse. Sortie dans les salles de cinéma deux ans plus tard, ce film interdit aux moins de 18 ans, retrace la vie d'une jeune femme du nom de Lena, interprété par la comédienne Emmanuelle Parèze. Cette dernière est essayeuse dans un magasin de lingerie. Contrairement à d'autres boutiques du même genre, la protagoniste, elle, essaye également... les clients.
Dans ce long-métrage coquin, elle fait la connaissance d'un certain Étienne, interprète par le comédien Alain Saury, qui s'avèrera être un véritable pervers sexuel. L'histoire ne s'arrête pas là puisque la vendeuse Lena va également rencontrer la compagne de ce dernier, Karine, qui est en réalité tout aussi perverse que son partenaire. Afin de faire renaître la flamme au sein de son couple, Étienne fera de Lena sa maîtresse. Au fil des scènes, l'essayeuse, qui est également une nymphomane chronique, tombera dans une spirale infernale de vices dans cette relation extra-conjugale partagée.
En cinq semaines de projections dans une dizaine de salles de cinéma, près de 69 000 spectateurs se sont bousculés pour voir ce film érotique. Un score honorable mais toutefois bien moindre en comparaison aux nombres d'entrées du long-métrage coquin d'Emmanuelle sorti deux ans plus tôt. Pour ce dernier, qui était interdit aux moins de 16 ans, le film a fait près de 8 894024 entrées en France.
Mais contrairement à ce dernier, L'essayeuse a connu un destin beaucoup plus funeste et à fait office de martyr des films du cinéma érotique des années 70.
"L'essayeuse" : les copies existantes détruites
Si le film érotique L'essayeuse est resté que très peu de temps dans les salles de cinéma, c'est avant tout car il a été jugé controversé et a fini par être censuré. Plusieurs associations vont porter plainte contre le film auprès de la justice afin que ce dernier soit retirer des cinémas. Certaines associations telles que le Comité de Liaison pour la dignité et de la Personne Humaine affirmeront même : "Nous disons que ces producteurs de films devraient aller en prison et être empêchés de nuire". Le président des AFC (Associations familiales et catholiques) avait également affirmé à l'époque : "Nous avons cherché un film faisant l’étalage de toutes les perversions sexuelles, bâti sur un scénario lamentable, bref, un film sans aucune qualité artistique, ou alibi intellectuel. L’Essayeuse correspondait parfaitement à ce profil".
Cette animosité aura eu raison du film. L'essayeuse écope d'une sanction presque exemplaire dans l'industrie des films pour adultes puisque toutes les copies existantes du film sont détruites.
L'actrice principale condamnée par la justice
Alors que le film L'essayeuse a été condamné à la destruction totale de toutes les copies existantes, la productions ainsi que les acteurs du film ont, eux aussi, été la cible de la justice. La chambre correctionnelle de Paris a également condamné le réalisateur Serge Korber à une amende allant de 400 à 6000 francs mais il n'est pas le seul.
En effet, aussi bien le producteur, les techniciens que le scénariste ont dû s'acquitter d'une amende. Même l'actrice principale, Emmanuelle Parèze, a été dans l'obligation de payer une amende pour avoir joué dans ce film érotique. Malgré cette condamnation, cela n'a pas empêché l'actrice de continuer sa carrière dans l'industrie du X. D'ailleurs, la jeune femme acceptera de tourner une seconde fois avec le réalisateur Serge Korber dans son film Cailles sur canapé en 1977.