Disparition de son père, orphelin de mère… Les drames de la vie d'Elie Semoun

Elie Semoun : le documentaire hommage à son père

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Une relation père-fils émouvante. Le 9 décembre 2020, la chaîne LCP diffusait le film documentaire Mon vieux par Elie Semoun, dans lequel l’humoriste suit le quotidien de son père Paul atteint de la maladie d’Alzheimer. Un combat qu’ils ont mené ensemble jusqu’à son dernier souffle le 12 septembre 2020.

Réalisé par sous le regard de Marjory Déjardin, le reportage invite les téléspectateurs à se glisser au plus près du combat d’Elie Semoun au côté de son papa à plusieurs moments de leur vie. Malgré la dégénérescence du cerveau et les fréquentes pertes de mémoire du sénior. "J’ai beaucoup de patience, mais au bout d’un moment je craque complètement", avouait l’acteur de 57 ans dans un extrait vidéo, annonçant à son père qu’il allait être placé dans un Ephad. "Quand il me pose des questions pour la millième fois, je deviens fou. C’est sa maladie, mais ça devient très exaspérant pour les autres. On craque… c’est usant, c’est comme avoir un enfant".

Un récit poignant qui n’enlève rien à la complicité et l’humour entre père et fils à travers ce road-documentaire. Après sa disparition, l’humoriste avait accusé le coup face aux énièmes restrictions du gouvernement sur les réseaux sociaux. "La lecture des nouvelles mesures me met en colère. Il est très douloureux pour moi de l’écrire : mais le confinement a tué mon père", avait-il écrit sur Twitter, assurant entre autres que l’arrêt des visites pendant deux mois "a accéléré son déclin".

Face à Audrey Crespo-Mara dans Sept à Huit, Elie Semoun s’était justifié sur ses propos. "Quelqu’un qui a la maladie d’Alzheimer, qui ne sait pas où il est, et qui en plus ne reçoit pas de visite de sa famille […], pour lui on l’avait abandonné. Et c’est ce qu’il disait aux infirmières", expliquait-il à la journaliste avant d’ajouter. "Malgré le fait qu’on pouvait le voir en visio, qu’on l’appelait en FaceTime, etc. En fait, ça l’a vraiment entraîné dans une chute qui était inéluctable, mais qui a été accéléré par ce confinement".

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Un autre drame a bouleversé la vie d’Elie Semoun : la mort de son jeune frère Laurent, emporté par le Sida en 2002 alors qu’il n’avait que 37 ans. Dans un entretien accordé à Paris Match, le comédien se souvient de la réaction qu’il a eue quand son frère homosexuel a annoncé être porteur du virus à son entourage.

"Le jour où il nous a réunis chez lui, je me suis encore accroché à l'humour comme à une bouée. 'Voilà, ce que je vais vous annoncer n'est pas très gai... ' - Ah, c'est marrant pas très gai pour un gay !' Mais j'ai fondu en larmes juste après", a-t-il déclaré au magazine.

Quelques années après sa mort, Elie Semoun a publié une autobiographie Je grandirai plus tard, où il rend hommage à son frère cadet avec émotion. "Vu sa finesse, son intelligence, sa culture, j'avais l'impression d'être un imposteur", puis d’ajouter. "Il bossait au rayon livres de la Fnac, je me disais : 'Qu'est-ce qu'il fout là ?' Un mec si brillant, si beau. Je pense que ma célébrité l'a écrasé. J'ai la même sensation avec mon fils".