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Au début du mois, le président de Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures européennes, indiquait sur Europe 1 qu’un trafic de faux passeports syriens s’était développé notamment en Turquie. Celui-ci parlait alors d’un effet d’aubaine pour les détenteurs de faux passeports syriens "puisque les Syriens obtiennent le droit d’asile dans tous les Etats membres de l’Union européenne."
Il indiquait que ces personnes avaient "un profil de migrant économique" tout en redoutant que de possibles djihadistes eussent pu se faire passer pour des réfugiés.
Un journaliste obtient un faux passeport en deux jours
Récemment, Harald Doornbos, un journaliste néerlandais du journal Nieuwe Revue, a mené son enquête et a ainsi pu obtenir un passeport syrien pour 750 euros en moins de deux jours, relate Valeurs actuelles. Il a suffi d’un appel du journaliste pour que des faussaires lui fournissent un passeport syrien. Et pour bien montrer que tout le monde peut l’obtenir, Harald Doornbos avait envoyé aux faussaires non pas sa photo mais celle du Premier ministre néerlandais !
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Le journaliste décrit alors dans son article les conséquences de cette facilité à obtenir un faux passeport syrien, expliquant que le djihadiste peut partir de Syrie, aller en Turquie, rejoindre en mer la Grèce où il montre son faux passeport de qualité avec les noms changés "de sorte que les Grecs ne savent pas s’ils sont aux prises avec un réfugié syrien ou avec un membre de Daech." S’il est autorisé à passer, le terroriste "peut alors voyager sans contrôle avec son faux passeport à travers d’autres pays membres de l’espace Schengen."
Les agents posent des questions pièges pour déceler les faux réfugiés
Contactée par Planet.fr, Ewa Moncure, une responsable de Frontex, se veut rassurante. "Nous n’avons pas encore eu connaissance de djihadistes repérés aux frontières de l’Union européenne.", déclare-t-elle. Et pour être sûr de savoir qui rentre en Europe, les experts de l’agence européenne sont chargés de trier les migrants dans des centres situés aux points de passage des frontières européennes. "Nos experts posent des questions « pièges » à ceux qui se disent réfugiés syriens, leur demandant, en plus de leur identité et du récit de leur fuite, quelle ligne de bus ils prenaient en Syrie, quel bâtiment emblématique se trouve à tel endroit, etc."
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