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A 13 heures mercredi, le parquet fédéral belge a tenu une conférence de presse où il a donné de plus amples informations sur les dernières vingt-quatre heures après les attentats de Bruxelles la veille qui ont fait une trentaine de mort.
La première explosion à l’aéroport a eu lieu à 7h58, la seconde 37 secondes plus tard. L’un des kamikazes a été identifié comme étant Ibrahim El Bakraoui, celui au milieu de la photo de la vidéosurveillance diffusée mardi après-midi. "Le second kamikaze à gauche n'a pas encore été identifié. Le troisième suspect, celui portant un chapeau, est en fuite". "Il a déposé un grand sac puis est parti avant les explosions. Son sac comprenait la charge explosive la plus importante. Peu après l'arrivée de l'équipe des déminages, ce sac a explosé", a précisé le parquet.
Un testament d'Ibrahim El Bakraoui retrouvé dans une poubelle
Dans la foulée de ces attentats, plusieurs perquisitions ont eu lieu dans l’agglomération bruxelloise ayant permis de trouver dans une poubelle "un testament" dans lequel Ibrahim El Bakraoui déclare "être dans la précipitation, recherché de partout", n'être "plus en sécurité, et que s'il s'éternise il risque de terminer dans une cellule". Dans l’appartement des terroristes, les enquêteurs ont trouvé des clous, un engin explosif, et un drapeau de l’Etat islamique.
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Concernant l’attentat dans le métro bruxellois, l’auteur a été identifié comme étant Khalid El Bakraoui, le frère d’Ibrahim. Tous deux ont été identifiés grâce à leurs empreintes.
Le double attentat a été revendiqué par l’Etat islamique dans un communiqué. "Des combattants de l’EI ont effectué une série d’attentats, avec des ceintures d’explosif et des bombes, visant un aéroport et une station de métro", a indiqué une agence de presse affiliée à l’organisation terroriste.
Les zones d'ombre de l'enquête
Concernant les zones d’ombre, les enquêteurs sont actuellement en train d’identifier les deux autres hommes apparaissant sur les photos de la vidéosurveillance, de part et d’autre d’Ibrahim El Bakraoui. Ces derniers sont également à la recherche de Najim Laachraoui, suspecté d’être l’artificier des attentats de Paris et l’un des terroristes de l’aéroport, sans doute celui toute à droite, avec le manteau beige.
Les forces de l’ordre belges et françaises sont également en train de voir s’il existe un lien entre les attentats de Bruxelles et ceux de Paris. Mardi soir, le parquet fédéral belge a fait savoir dans son communiqué qu’"il n’est pas possible d’établir un lien avec les attentats de Paris". Toutefois, Khalid et Ibrahim El Bakraoui, proches de Salah Abdeslam, ont été identifiés comme faisant partie des auteurs des attaques de Bruxelles.
Quant à savoir si ces attentats ont eu lien pour se venger de l’arrestation vendredi dernier de Salah Abdeslam, rien n’est moins sûr. Selon le criminologue Alain Bauer, invité d’Europe 1, "on n’organise pas des attentats structurés et coordonnés en quatre jours."
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