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La généralisation du comptage des années depuis la naissance de JC et non plus à partir de la fondation de Rome est imputable à un moine anglo-saxon nommé Bède. Jusqu’à lui, l’écoulement du temps était calculée "ab urbe condita", depuis la fondation de la ville de Rome, en 735 AV JC.
Au 7 ème siècle, Bède, dit "le Vénérable", décide de faire suite à la décision du pape Jules 1er qui, entre 337 et 340, fixe la naissance de JC au 25 décembre, puis le 1er jour de l’année au 1er janvier. Le jour de l’an le 1er janvier ? C’est alors une décision normative car dans certains pays chrétiens comme l’Autriche, l’année nouvelle débutait le 25 mars, jour de l'équinoxe de printemps.
Pour la petite histoire, le 1er janvier correspond aux huit jours qui se sont écoulés entre la naissance de JC et sa circoncision. Il s’agit donc d’une convention puisque le 1er jour de l’année nouvelle ne correspond pas à celui de la nativité. Le nouveau calendrier de Bède mettra du temps à s’imposer Il faudra attendre 1564, pour que le roi Charles IX fixe le début de l'année au 1er janvier dans tout le Royaume (édit du Roussillon). Cette réforme s’imposera dans le nouveau calendrier du pape Grégoire XIII en 1582.
A noter qu’il n’existe pas d’an 0 dans l'ère chrétienne car l’usage du nombre 0 est intervenu après la réforme de Bède. On saute donc d’un coup de l’an 1 AV JC à l’an 1 de notre ère… L’homogénéisation Grégorienne n’est pas pour autant unilatérale dans le monde chrétien. Ainsi, par exemple, les coptes datent toujours les événements à partir du moment où les premiers chrétiens furent martyrisés (284).