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Combien coûtera la suppression de la contribution à l’audiovisuel public ? Le président, alors encore candidat à sa propre succession, s’est engagé à mettre fin à cet impôt local, associé à la taxe d’habitation. Rien de bien étonnant en soi : Emmanuel Macron a aussi supprimé - pour partie, à l’heure de la rédaction de cet article - cette dernière ; opérant de facto un transfert de charges sur d’autres contribuables, comme l’expliquait l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes. Ce sont désormais les propriétaires et les locataires, entre autres, qui doivent assumer le coût de cette suppression.
Dans le cas de la redevance télévisuelle, indique La Tribune sur son site, c’est trois milliards d’euros à l’année sur lesquels l’Etat décide de s’asseoir. “La contribution à l'audiovisuel public sera supprimée de manière pérenne dès cette année, et le financement de l'audiovisuel public sera assuré dans le respect de l'objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d'indépendance des médias”, précisait ainsi Bruno Le Maire au moment de l’annonce initiale. Sans pour autant préciser comment il comptait alors financer une telle opération.
Suppression de la redevance télévisuelle : à quoi faut-il s’attendre ?
Dans les faits, la suppression de la redevance télévisuelle permettrait aux Françaises et aux Français d’économiser jusqu’à 138 euros à l’année. Une proposition, indique France Culture sur son site, qui semble séduire bien davantage les politiques qu’elle ne tente les contribuables. Un français sur cinq, seulement, se disait en accord avec la proposition du gouvernement à la fin du mois de juin 2022. Ceci étant dit, ils n’étaient que 16% à ne prôner aucune réforme, poursuit le titre de presse.
Qui va payer la suppression de la contribution à l’audiovisuel public ?
Après être longuement resté silencieux à ce sujet, le gouvernement a fini par dévoiler certaines des pistes envisagées pour financer la suppression de la contribution à l’audiovisuel public.
Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, s’est ainsi dit “prêt” à regarder la piste d’une “affection de taxe”. Concrètement, précise Le Monde sur son site, il est donc question de passer par la TVA pour financer le manque à gagner ainsi engendré. Bien sûr, il ne s’agirait que d’affecter “une fraction” de celle-ci… à hauteur de 3,7 milliards d’euros environ.
Quid de l’indépendance de la presse ?
En l’état actuel des choses, la contribution à l'audiovisuel public sert notamment à garantir l’indépendance de la presse qui en dépend. Un rapport récent et conjointement publié par l’Inspection générale des Finances ainsi que l’Inspection générale des affaires culturelles pointe d’ailleurs du doigt le risque de perte d’indépendance à l’issue d’une telle mesure.
Pour autant, rappelle MoneyVox sur son site, le chef de l’Etat n’estime pas qu’un tel impôt garantisse en effet l’indépendance de la presse. C’est pourquoi il apparaît légitime de supprimer une telle dépense…