Le 25 novembre prochain, l’administration fiscale prélèvera une nouvelle somme sur le compte des contribuables concernés par un rattrapage de l’impôt sur le revenu. Êtes-vous concerné ?
Un véritable gouffre financier. La hausse des températures occasionne des dégâts importants : fissures, fuites d’eau, mauvaise étanchéité… Les dommages se chiffrent en milliers d’euros. Plus de 3 000 communes françaises ont déjà été reconnues en état de catastrophe naturelle. D’ailleurs, d’après un récent rapport de la sénatrice PS de la Charente Nicole Bonnefoy, plus de quatre millions de maisons seraient "potentiellement très exposées".
Fait inquiétant, le phénomène s’étend désormais à des territoires auparavant jamais touchés. Selon Sébastien Gourdier, géotechnicien du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), depuis une trentaine d’années, "le sud-ouest de la France est pas mal touché". Il indique toutefois que des demandes de reconnaissance de catastrophe naturelle sont apparues "dans des régions jusque-là plutôt épargnées", comme le Grand-Est ou la Bourgogne-Franche-Comté, rapporte SudOuest.
Sécheresse : les fondations des maisons en danger
En cause, le mouvement des sols argileux pendant des épisodes de sécheresse. En effet, en fin d’hiver, les sols gonflent avec l’humidité et se rétractent au printemps et en été, sous l’effet de la hausse des températures et d’une pluviométrie amoindrie. Ce phénomène se nomme le "retrait-gonflement".
Conséquence, les fondations des maisons bougent, ce qui provoque de nombreuses dégradations. En plus des travaux coûteux (25 500 euros en moyenne selon le rapport de la sénatrice), les propriétaires doivent faire face à la perte de valeur de leurs habitations. Le risque d’effondrement, bien que rare, n’est par ailleurs pas écartée. Comment pouvez-vous alors vous faire indemniser ?
Sécheresse : quelles solutions s’offrent à vous ?
Si, selon la Caisse centrale de réassurance, la sécheresse leur a coûté 12 milliards d’euros entre 1989 et 2018, obtenir une indemnisation rapidement n’est pas chose aisée. En effet, pour espérer pouvoir y prétendre, votre contrat multirisques d’habitation doit inclure une "garantie sécheresse", et votre commune doit impérativement être reconnue en état de catastrophe naturelle, comme le précise Le Figaro.
Si tel est le cas, votre dossier de demande d’indemnisation doit être déposé sous 10 jours. Veillez à y inclure les photos des dégâts. Après expertise et évaluation du coût des dommages, vous devriez percevoir l’indemnisation dans les trois mois suivant la publication de l’arrêté. Une franchise de 1 520 euros (ou plus si votre commune fait déjà l’objet de plusieurs demandes) vous sera toutefois demandée, selon le ministère de l’Intérieur.
Sécheresse : comment y remédier ?
Selon l’expert du service géologique national, "Il y a beaucoup d’incertitudes, mais les tendances vont dans le sens d’une augmentation de la fréquence de ces épisodes de sécheresse ou de la durée de ces épisodes caniculaires". Il précise d’ailleurs que les régions touchées ne sont pas toujours les mêmes. "En 2017, c’était le sud de la France et la région PACA", alors qu’en 2018, "c’est plutôt le centre et l’est du pays et le sud de l’Ile-de-France".
D’après la sénatrice Nicole Bonnefoy, qui s’appuie sur les récentes études de la Fédération française des assurances et de la Caisse centrale de réassurance, "les dommages causés par la sécheresse devraient doubler voire tripler d’ici le milieu du XXIe siècle".
C’est pourquoi la loi Logement de novembre 2018 a rendu obligatoire une étude géotechnique pour les habitations neuves dans les zones les plus argileuses. Toutefois, selon un rapport du Sénat daté du 3 juillet, "à l’heure actuelle, aucune sanction n’est mise en place en cas de non-réalisation de cette étude géotechnique".