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Peut-être faites vous partie de ces épargnants qui adorent le Livret A ? Cela n’aurait rien de très étonnant : il s’agit en effet du placement préféré des Françaises et des Français. Rares sont ceux qui n’ont pas souscrit à ce contrat réglementé… dont le taux d’intérêt n’est pourtant pas particulièrement attractif, rappelle Ouest France. Ce dernier s’élève tout juste à 0,50% net, ce qui ne lui permet pas - en l’état actuel des choses, au moins - de protéger le pouvoir d’achat des investisseurs. Et pour cause ! Du fait de l’inflation, son rendement réel est désormais négatif. Plus inquiétant encore : cette situation pourrait durer, poursuivent nos confrères.
Tout ceci n’est pas sans rappeler qu’au moment de choisir où placer son argent, il faut être extrêmement vigilant et faire attention aux taux de rendements annoncés. Sur ce type de contrats très spécifiques, les risques de surprise sont quasiment non-existants. Mais ce n’est pas toujours le cas, souligne l’avocat fiscaliste Thomas Carbonnier, contacté par la rédaction. Il ne faut d’ailleurs pas, rappelle-t-il, se focaliser sur les seuls taux bas, qui sont plus rares. Et pour cause ! Ils sont souvent assez peu attirants pour les épargnants.
Épargne : à partir de quel genre de taux faut-il craindre une arnaque ?
Dans certains cas, c’est un taux trop élevé qui devrait mettre la puce à l’oreille de l’épargnant. Parfois, il peut même être révélateur d’escroquerie. "Sans parler d’arnaque, je pense qu’il est important d’évoquer certaines des pratiques commerciales des banques. Elles n’ont rien d’illégales, mais parfois elles peuvent s’avérer difficile à comprendre pour de nouveaux épargnants", note le spécialiste.
Il fait référence au choix de certains établissements bancaires de ne préciser des modalités essentielles que "dans les petites lignes à la fin". "Parfois, certaines banques annoncent des rendements annuels assez élevés, qu’il faut ramener au prorata de la période précisée. Ainsi, un produit d’épargne profite d’un taux de 5% annuel… pendant 15 jours par an. Le reste du temps, il est à 1%, par exemple. Au final, il n’est donc pas aussi rentable qu’espéré, mais c’est tout à fait autorisé", détaille l’associé du cabinet EQUITY AVOCATS. "Il faut être extrêmement vigilant et bien lire tout le contrat", insiste-t-il encore.
Même ordre d’idée : méfiez-vous aussi de l’obligataire de haut rendement.
Epargne : quels sont les dangers de l’obligataire de haut rendement ?
Les obligations de haut rendement, rappelle la banque Boursorama sur son site d’informations, ne sont pas des obligations standards. Elles sont émises par des entreprises, parfois en mauvaise santé financière, et affichent un taux de rentabilité très nettement supérieur à celui du Livret A par exemple. Tout cela est assez logique : il s’agit de récompenser le risque pris par l’épargnant.
"On est bien loin d’une arnaque, mais il ne faut pas perdre de vue que le risque est très élevé. Avec ce genre de produits tout va bien… jusqu’au jour où, soudainement tout va mal", souligne Thomas Carbonnier qui recommande de ne pas se pencher sur des produits dont les taux excèdent 2 ou 3%. "A 6%, il faut vraiment se poser des questions", insiste-t-il.
A l’opposé du spectre financier, il existe aussi des obligations d’apparence très peu rentables. Il ne faut pas pour autant partir du principe qu’elles ne valent rien. Dans certains cas, c’est tout l’inverse… "Il existe des obligations convertibles, qui ne rapportent pas grand chose mais qui peuvent être transformées en actions. Tesla en avait par exemple. C’est parfois l’occasion de toucher le gros lot, et cela peut expliquer des taux plus faibles. La garantie est plus forte qu’avec une obligation à nue", commente l’avocat.
D’autres produits doivent aussi attirer l’attention des investisseurs. Mais on entre alors sur le terrain de la fraude…
Epargne : méfiez-vous des produits frauduleux
L’épargne, comme bien d'autres domaines, fait parfois l’objet d’arnaques. "Il existe plusieurs types de placements frauduleux qui, pour l’essentiel, sont listés par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Dans ce genre de cas, le rendement peut faire tiquer, mais c’est souvent la façon dont le produit est proposé qui met la puce à l’oreille", observe l’avocat fiscaliste.
"Dans le cadre de l’immobilier, les escrocs proposent parfois des achats de pleins pieds dans des conditions très surprenantes. Ils n’ont pas d’agrément de l’AMF et trouvent plusieurs excuses pour se justifier. Méfiez-vous aussi de l’or ou des pierres précieuses qu’ils disent vendre : souvent les acheteurs n’en voient jamais la couleur", rappelle Thomas Carbonnier...