Publié par Rédaction, le 14/08/2018

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AFP
L'ancien chef de l'Etat a décidé de passer ses vacances à quelques kilomètres du fort de Brégançon. Il multiplie les sorties et fait même sa promotion. Une façon de narguer son successeur ?

François Hollande : des vacances très politiques

Pour ses vacances d’été, François Hollande a choisi de partir dans les Bouches-du-Rhône, tout près du fort de Brégançon (Var) où se trouve actuellement Emmanuel Macron. Au début du mois d’août, l’ancien chef de l’Etat s’est d’ailleurs rendu à Saint-Cyr-sur-Mer, une ville voisine du lieu de villégiature des présidents Français. Il devait y dédicacer des exemplaires de son livre, Les leçons du pouvoir, publié aux éditions Stock.

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Quand on sait que François Hollande n’a jamais apprécié le fort de Brégançon, le choix du lieu n’est pas anodin, souligne Le Monde. "Il a peut-être eu un petit rire dans le cœur", concède Michel Sapin au quotidien du soir. "Mais il ne faut pas surinterpréter. Il n’y avait rien d’organisé ni de médité", poursuit l’ancien ministre des finances, toujours proche du socialiste. Pour preuve, il n’a pas parlé de l’affaire Benalla, précise Jean-Christophe Cambadélis. "En revanche, au moment où Emmanuel Macron hésite à faire des bains de foule, lui ne résiste pas. Il y va, et souligne ainsi la différence", insiste l’ancien premier secrétaire du PS.

L’ex président de la République ne s’est pas contenté d’une séance de dédicaces. Il a également "fendu la foule, serré des mains et mis en scène sa proximité avec les Français", rapporte le Monde. Jusqu’au 7 août, il a profité de l’absence d’Emmanuel Macron, qui n’était pas encore sorti de la résidence d’été des présidents en exercice. "Ce n’est pas Hollande qui colle Macron, c’est Macron qui colle Hollande !", ironise d’ailleurs Jean-Christophe Cambadélis.

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François Hollande, toujours très amer ?

"François n’a qu’une idée en tête, c’est la revanche. Il est encore très amer envers Macron. Il trouve par ailleurs que son bilan est une catastrophe", assure un proche au quotidien national. L’ancienne tête de l’exécutif français aurait toujours beaucoup de mal à digérer la défaite… Et le traitement que lui réserve son ancien conseiller.

"M. Hollande fait ce qu’il veut. Nous n’allons pas rebondir sur chacune de ses déclarations, et je doute que cela ait un très grand impact sur les Français", commente le siège de la République en marche pour Le Monde. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron on trouve que les déclarations de François Hollande trahissent son "amertume" et son "esprit de revanche".

"A l’Elysée, ils sont agacés. Ils n’arrivent pas à se débarrasser de François Hollande. Il est comme le sparadrap du capitaine Haddock", assène Julien Dray, conseiller régional d’Ile-de-France. Proche de l’ancien président socialiste, il poursuit : "Il est la mouche du coche de son successeur. Il le pique. Emmanuel Macron a la nuque raide et n’aime pas ça."