La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
Coup de rabot, austérité, inacceptable, racket... Le budget 2025, présenté par Michel Barnier et son gouvernement, notamment le ministre de l'Economie et des Finances Antoine Armand,a suscité de vivres réactions, particulièrement aux extrêmes, de La France Insoumise au Rassemblement national.
Ce dernier a d'ailleurs déclaré que si la revalorisation des retraites était bien repoussée en juillet prochain, ce qui a été confirmé hier, il voterait une mention de censure. Certains députés macronistes ont même décidé que quitter le groupe Ensemble pour la République à l'assemblée nationale pour protester contre les hausses d'impôts annoncées.
En bref, le budget 2025 est loin d'être voté et le gouvernement a affirmé qu'il allait dans les jours qui viennent procéder à "quelques ajustements." Une mesure en particulier a interpellé les économistes et les journalistes spécialisés :l'indexation du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, soit une augmentation de 2 %. Sauf que...
Le gouvernement se trompe sur le taux prévisionnel de l'inflation
Même s'il faut admettre que le budget, ou projet de loi de finances (PLF), a dû presque être "bricolé" dans l'urgence, le gouvernement s'est bien gardé de recontacter l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques)...
Pour qui les prévisions du taux d'inflation pour 2025 (hors tabac précise Le Parisien) sont de 1,8% et non 2 %(l'Institut prévoyait 2,1% en juillet dernier, chiffre sur lequel s'est basé Bercy). Et ce tout petit écart fait pourtant une grande différence pour les contribuables.
Des dizaines voire des centaines de millions en moins ?
Ces 0,2 % d'écart pourraient représenter un manque à gagner de plusieurs dizaines ou centaines de millions pour l'Etat, qui rappelons-le, cherche à économiser 60 milliards d'euros. En effet, l'augmentation des barèmes d'imposition sur le revenu de 2 %aurait dû faire monter à la tranche supérieure de nombreux foyers (18 millions payent l'impôt sur le revenu en France), qui auraient donc été plus taxés, voire faire imposer des ménages qui ne l'étaient pas avant cette revalorisation.
Problème pour le gouvernement, si les salaires augmentent de 1,8 % et les barèmes de 2 %, il n'y aura pas de rentrées fiscales supplémentaires. La majorité des contribuables resteront dans la même tranche.Le Parisien donne cet exemple :"avec une revalorisation de 2 %, l’entrée dans la première tranche se fait à 11 520 euros par part fiscale au lieu de 11 497 euros si le barème avait été bâti avec une hausse de 1,8 %."
Une erreur temporaire vite corrigée ?
A la clé pour les ménages, non pas des millions mais des dizaines voire centaines d'euros d'économies. Mais, si Bercy, interrogé par le quotidien sur cette situation cocasse "ne fait pas de commentaires pour le moment", cela ne veut pas dire que le ministère ne va pas rectifier le tir.
Le budget n'ayant toujours pas été soumis au vote des députés, il est toujours temps, comme évoqué plus haut, de le modifier. Paradoxalement rappelle BFM TV, il était plutôt envisagé au départ de geler les barèmes. Ce qui aurait et pour effet automatique, en ne les indexant pas sur l'inflation, de "faire rentrer des Français dans l'impôt" ou de taxer "davantage les contribuables qui gagnent plus d'une année sur l'autre." Ce qui aurait rapporté 3,7 milliards d'euros de recettes fiscales. Mais cette option avait été abandonnée "pour préserver le pouvoir d'achat".