
Ce petit livret, qui détaillera les bons gestes à adopter en cas de menace, sera envoyé à tous les foyers français avant l’été.
Le vendredi 14 mars, l'once d'or (moins de 29 grammes) a pour la première fois de l'histoire dépassé - brièvement - le seuil symbolique des 3 000 dollars. Les sources divergent mais la plupart s'accordent sur un cours à 3 005 dollars environ. Celui-ci s'est ensuite stabilisé un peu en dessous avant de recommencer à frôler les 3 000 billets verts lundi 17 mars (environ 2 750 euros).
Le contexte géopolitique est bien sûr le principal responsable de cette augmentation fulgurante (l'once d'or valait 2 150 dollars il y a encore un an), notamment par le biais de la guerre commerciale que livrent les Etats-Unis au Canada, au Mexique, à la Chine et à l'Europe en augmentant les droits de douane sur l'acier mais pas que (sans compter les guerres en Ukraine et à Gaza). C'est en France que l'on tremble actuellement avec la menace de Donald Trump de les majorer de 200 % sur les vins, champagnes, et surtout le cognac, dont le pays de l'Oncle Sam est le principal importateur. D'après BFM TV, 70 000 emplois seraient menacés dans ce seul secteur viticole.
A l'heure ou les bourses dévissent à cause des ces droits de douane, y compris le Nasdaq (le deuxième plus gros marché d'actions aux USA après la bourse de New York), les investisseurs se ruent sur l'or, les banques augmentent leurs stocks de lingots. Les états aussi, sans aucun doute.
Pour les particuliers, c'est aussi le moment de se lancer : le groupe financier australien Macquarie prévoit que le cours de l'or atteindra les 3 500 dollars au troisième trimestre 2025*. Mais comme le rapporte France 2 dans un reportage, certains de nos compatriotes préfèrent profiter de plus-values dès maintenant.
Résultat de la flambée du métal précieux, les Français se jettent dans les magasins spécialisés pour revendre, par exemple, des Napoléon. La deuxième chaîne a suivi ce client qui en avait acheté quatre pour "un peu moins" de 1 400 euros il y a trois ans. La plus-value est certes modeste, 330 euros, mais c'est toujours ça. "On l'avait acheté à l'époque pour épargner, on savait que l'or allait monter, on était sûr de faire une plus-value. On est content, on voulait faire de bonnes vacances." Mais d'autres ont des ambitions plus modestes, en cédant des biens pour des sommes beaucoup moins importantes.
En effet, les particuliers n'hésitent pas à se séparer de bijoux qu'ils ne portent plus, pour des montants presque dérisoires. Signe de temps difficiles ? Aline Franalanci, responsable d'une boutique Happy Cash, au micro de France 2 : "En 23 ans de carrière dans le bijou d'occasion, c'est vraiment la première fois que j'en rachète à ce prix-là. La première fois que j'ai acheté l'or, c'était 5 euros le gramme [...] Passer de 5 euros à 60 euros, ça fait des frissons."
Une cliente n'hésite ainsi pas à lui vendre ses boucles d'oreilles pour... 40 euros."Cela me fera faire un restau ou un ciné, une petite sortie."
*Source : Agence Ecofin